La date du 27 mai a été choisie en référence à la première réunion du Conseil national de la Résistance (CNR) qui s'est tenue le 27 mai 1943 dans l'appartement de René Corbin à Paris, au premier étage du 48 rue du Four, volià 75 ans.

Jean Moulin, qui était le représentant du général de Gaulle en France, a créé ce conseil pour unifier les divers mouvements de Résistance (*).

Le Conseil national de la Résistance qu’il présidait réunissait les représentants des 8 grands mouvements de résistance, des 2 grands syndicats d'avant-guerre ainsi que les représentants des 6 principaux partis politiques de la troisième République.

Après la Libération, le programme d'action de la Résistance, connu sous le nom "Les jours heureux", paraît en 1944 et conduit à la mise en œuvre de réformes économiques, sociales et politiques donnant la priorité à l'accès à l'éducation pour tous et posant les bases du modèle social français. Il inspire également la rédaction du préambule de la Constitution de la quatrième République, qui fait partie des textes fondamentaux de notre droit actuel.

La journée nationale de la Résistance a été marquée par une cérémonie d'envergure, dimanche matin, avenue Jean-Moulin à Auxerre.
Les témoignages ont été prononcés devant la stèle  dédiée à Jean-Moulin, un espace réaménagé et valorisé par la ville.
La voix vibrante d'André Malraux lors de l'hommage d'entrée au préfet résistant, lors du transfert de sa dépouille au Panthéon a plané sur le site au-dessus du cimetière des Conches.

La lettre d'un condamné à mort, le poème Liberté de Paul Éluard et un texte dédié aux femmes résistantes avant le message de la Secrétaire d’État auprès de la ministre des Armées lu par le préfet, ont rythmé la cérémonie.

Aujourd’hui, la Journée nationale de la Résistance est l'occasion de réfléchir sur les valeurs portées par la Résistance : le courage, la défense de la République, le souci de justice, de solidarité, de tolérance, de respect.

Elle permet également de rappeler aux jeunes générations l'engagement des hommes et des femmes qui se sont levés contre l'occupant nazi et le régime collaborationniste de Vichy.

____________________

(*) Jean Moulin fut arrêté par la Gestapo à Caluire-et-Cuire, près de Lyon. Torturé, il mourut de ses blessures, quelques jours après, sur le chemin de l'Allemagne, sans avoir parlé (voir l'hommage solennel rendu à Jean Moulin, par André Malraux, lors de la cérémonie du transfert de ses cendres au Panthéon sur le site de l'INA).

Jean Moulin fut remplacé, en tant que président du CNR, par Georges Bidault (auquel succéda Louis Saillant en septembre 1944), Émile Bollaert (puis, après son arrestation par les Allemands en février 1944, Alexandre Parodi) assurant de son coté les fonctions de représentant du général de Gaulle au sein de ce conseil.

Le 15 mars 1944, après plusieurs mois de négociations, a été adopté, à l'unanimité, le programme du CNR. Il appelle à l'intensification de la lutte contre l'occupant et ses collaborateurs français, organisant l'insurrection armée, mais il jette également les bases d'une République nouvelle, profondément démocratisée, s'appuyant sur "un ordre social plus juste".

 

 

Patrice Latron préfet de l'Yonne a lu le message de la Secrétaire d’État auprès de la ministre des Armées

 

 Sarah Degliame-Pelhate, adjointe chargée de la jeunesse, de la formation et de l'enseignement supérieur

 

De droite à gauche, le préfet, le maire et le vice-président du CD 89

 

Le maire et les délégués municipaux ont déposé une gerbe

 

Deux vice-présidents du conseil départemental Malika Ounès et Robert Bideau représentants Patrick Gendraud ont déposé une gerbe

 

 Les représentants des anciens combattants étaient venus en nombre

 

 

Jeunes collégiens et lycéens quadrillaient le pourtour de la stèle Jean-Moulin

 

L'archevêque d'Auxerre-Sens, Mgr Hervé Giraud, (au centre, au fond), était présent, discrètement