Denis Cumont conseiller d'opposition de Perrigny (au centre chemise mauve) a exprimé la crainte des petites communes d'être phagocytées à terme (DR)

 

 

 

 

 

Denis Cumont, conseiller d'opposition de Perrigny a mené une charge forte contre la mutualisation qui doit être mise en place au 1er janvier 2019. Mutualisation marquée par l'absence d'information et de concertation des élus, qui se double d'un verrouillage politique, selon lui, au travers des directions clé mutualisées.

Le président Guy Férez s'est borné à indiquer que Denis Cumont n'avait jamais été en faveur de l'agglomération et précisé que ses craintes n'étaient pas fondées.

" Le terme transferts insidieux de ressources humaines est inacceptable. On veut l'efficacité. Ce n'est pas une fusion ni une intégration, on veut mutualiser c'est tout. On veut faire des économies. J'en ai marre des doublons : d'avoir deux directeurs généraux, deux directeurs des finances, deux responsables de ressources humaines, deux directeurs de communication. Maintenant, sachez qu'on peut démutualiser ce qui a été mutualisé si cela ne convient pas à ceux qui me succéderont après 2026."

Jacques Chanard maire d'opposition de Chevannes, a bien tenté de trouver une voie moyenne en proposant une réunion du conseil des maires de l'agglomération, à l'automne pour fixer une maquette, lequel conseil ne s'est plus réuni, depuis novembre 2016, à en croire Christophe Bonnefond autre conseiller d'opposition.

Le débat suggéré concernerait l'orientation de l'agglomération autour de deux visions de ce que doit être la communauté de demain.

La dissolution ou disparition des communes à l'horizon dix ans, est en arrière-pensée.

Le président de répondre que ce qui le préoccupait, c'était le sujet du jour, et non celui de 2050.

Non-dits et dépenses de fonctionnement font peur

 

Comme souvent, le sujet de la mutualisation qu'a détaillé non sans efficacité, le vice-président Pascal Barberey maire de Villefargeau, a fait surgir bien des non-dits derrière les paroles prononcées, exprimant les tensions qui forcément se manifestent dans le cadre de changements. Ce n'est un secret pour personne que l'administration de l'agglomération n'a jamais été une affaire simple au fil des ans.

Organigramme difficile à mettre en oeuvre, fuite de cerveaux, management dur pour ne pas dire plus, contesté, influence et pression du cabinet du maire d'Auxerre mal perçue voire rejetée par des ingénieurs qui ne l'acceptent pas... on en passe, autant d'écueils qui retentissent sur l'efficacité générale, le niveau intellectuel et la hauteur de vue requise à ce niveau. 

En présence de Guillaume Larrivé au début de la séance, qui a expliqué pourquoi il se fait rare, des conseillers d'opposition sont montés au créneau l'un après l'autre et l'autre après l'un.

Manifestement les rôles étaient bien répartis, le chef de file ne s'exposant pas, sinon à une reprise d'entrée avant de s'éclipser, pour prendre de la hauteur de vue sur la politique nationale et mettre en garde les élus de l'agglomération sur la généralisation de la contractualisation sur les dépenses de fonctionnement (pas plus de 1,2 % cette année), qui semble se profiler, après celle des grandes villes.

Justement, Denis Cumont encore lui, pointa du doigt que les frais de fonctionnement du parc d'activités d'Appoigny dont le coup d'envoi des travaux a été donné, mercredi, n'étaient pas connus. Et le prix de l'enrobé n'est pas le même au m2 selon qu'il s'agit de la commune ou de l'agglomération.

Parc activités, dossier douloureux, remontant à treize ans. Une convention avec l'hôtel Kyriad pour l'insonorisation a été adoptée. Idem pour le compte administratif 2017, l'opposition s'abstenant.

 

P-J. G.

 

 


Guillaume Larrivé a participé pendant une heure, à son deuxième communataire, jeudi à Champs-sur-Yonne, depuis les élections de 2014. Il revendique la parole rare car dit-il, la communauté d'agglomération est d'abord l'affaire des maires ... Le député se positionne comme Sirius Monsieur Propre, tout en tirant les ficelles dans l'opposition (DR)

 

L'exécutif de l'agglomération auxerroise a été attaqué sur les modalités de mise en oeuvre de la mutualisation : absence d'information et de concertation avec les élus, noyautage des directions clé  (DR)