Entre spectacles, expositions, cérémonie religieuse ou récital, l'hommage rendu pour ce centenaire de l'Armistice a été à la hauteur des attentes d'un temps fort.  

Le discours du maire de Joigny fut percutant et poignant en ce moment de rassemblement fraternel devant le monument aux morts. Il évoqua le bilan humain de l'effroyable boucherie, plus de 18 millions de morts, plus de 20 millions de blessés. Et les villes aujourd'hui jumelles : Mayen Allemagne 556 tués, Goldaming Angleterre 281 tués, Joigny France 175 tués.

Si les vainqueurs ont humiliés les vaincus à Versailles après la grande guerre préparant ainsi la seconde guerre mondiale, après cette dernière, deux peuples prirent le chemin de la réconciliation, un cas unique dans l'Histoire de l'humanité, précisa Bernard Moraine. "On ne bâtit rien avec la haine..." martela le maire à l'adresse de la jeunesse.

Le premier magistrat de Joigny regretta que l'Europe parle trop aux citoyens en termes de normes, règlementations et lois et se désola du funeste Brexit alors qu'Anglais et Français ont encore tant de choses à se dire et à partager.

Devant la montée des nationalismes aujourd'hui, il rappela cette phrase de François Mitterrand : "Le nationalisme c'est la guerre ...".

Bernard Moraine en appela au retour des actes fondateurs et de l'esprit européen. Une Europe au service des peuples, de l'éducation, de la culture, de la connaissance, des sciences, de la recherche et de la protection de la planète. Une Europe des nations unies, une Europe des peuples fraternelle.

 

 

Le chemin de Lumière-Light-Licht, une exposition à l'espace Jean-de-Joigny

 

 

 

Le maire de Joigny, Bernard Moraine, à droite et le maire allemand de Mayen, Wolfgang Treis (DR)