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POLITIQUE

Jean-Baptiste Lemoyne : Champignelles a un avenir, ce n'est pas une fermeture sèche

Durement mis en cause par André Villiers puis Nicolas Soret lors de l'assemblée départementale, Jean-Baptiste Lemoyne explique les conditions de la fermeture de l'antenne de l'école vétérinaire de Champignelles et le travail du comité de pilotage mis en place par le préfet. Il affirme que cette fermeture n'est pas une fermeture pure et simple mais qu'elle appelle un nouveau modèle économique

 

 

 

 

Le secrétaire d'État auprès des ministres de l'Europe et des Affaires Étrangères Jean-Baptiste Lemoyne était présent à l'assemblée départementale de l'Yonne, vendredi matin.

Interview du ministre conseiller départemental du canton du Gâtinais-en-Bourgogne, après l'annonce par le conseil d'adminstration de l'École vétérinaire de Maison Alfort de la fermeture de l'antenne vétérinaire de Champignelles en Puisaye, créée en 1975, au milieu d'élevages.

Champignelles a un avenir dans le domaine de la formation affirme le ministre qui travaille au sein du comité de pilotage présidé par le préfet de l'Yonne.

C'est en septembre 2020 que l'antenne fermera de manière effective.

Ce qui laisse deux ans pour monter un projet.

L'idée est de trouver des formations complémentaires sur 24 semaines en complément des 28 semaines utilisées par Maison Alfort et ses étudiants.

En clair, la lecture du ministre du communiqué du conseil d'administration (lire ci-dessous) de Maison Alfort l'amène à affirmer que l'école vétérinaire continuerait à envoyer ses étudiants en formation en Puisaye à Champignelles, pour autant qu'une autre structure reprenne les bâtiments et la gestion du site. L'école payerait ces prestations.

L'outil pour mener à bien le projet est le comité de pilotage mis en place par le préfet et qui travaille depuis le mois de juin sur la question.

Enfin, le secrétaire d'État dénonce avec fermeté l'attitude et les propos des députés Guillaume Larrivé (LR) et André Villiers (UDI) qu'il qualifie de démagogiques, se résumant à des anathèmes non constructifs et inefficaces et les invite à balayer devant leur porte rappelant au passage certaines de leurs décisions passées.

On a appris par le conseil d'administration que l'École nationale vétérinaire d'Alfort était délocalisée à Goustranville, dans le Calvados.
Cette décision est le fruit de la collaboration entre la Région Normandie et l’ENVA, avec l’appui du Département du Calvados. Le portage immobilier de cette opération et le pilotage de l’ensemble du projet ont désormais vocation à être confiés au syndicat mixte Normandie Equine Vallée.

Décidément, tout se joue à cache-cache. L'Yonne a plusieurs trains de retard.

 

Pierre-Jules GAYE

 

L'arrivée de Jean-Baptiste Lemoyne à l'assemblée plénière du conseil départemental de l'Yonne, vendredi matin (DR)

 

J-B Lemoyne à côté de son binôme Delphine Grémy et Isabelle  la Poyaudine Froment-Meurice (DR)

 

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Le communiqué du conseil d'administration de l'École vétérinaire de Maison Alfort

La délibération de l'ENVA (École nationale vétérinaire de Maison Alfort)

Le conseil d’administration de l’EnvA décide qu’à compter de la rentrée universitaire de septembre 2020, les activités jusqu’alors développées sur le site de Champignelles, le seront à partir du site de Maisons-Alfort.

En conséquence, l’EnvA se dessaisira du domaine et de sa gestion.

Le conseil d’administration recommande qu’un accompagnement personnalisé soit mis en place dès à présent pour chaque agent impacté.

Il a ajouté un voeu :

Le CA souhaite que le site soit repris par un ou des acteurs publics avec ses composantes à savoir, l’hébergement, les salles d’enseignement, l’autopsie, et que ce ou ces repreneurs permettent à l’école de pouvoir continuer à utiliser le site et ses installations, et y développer ses activités avec le réseau de la région.

Concernant les agents impactés, il demande que l’accompagnement personnalisé porte notamment sur l’aide à leur reclassement et à leur mobilité, au-delà de l’arrêté de restructuration, et sur les formations nécessaires à leur reconversion.

 

Le débat sur Champignelles et le voeu à venir

 

Jean-Baptiste Lemoyne sur la sellette, accusé par André Villiers devant l'assemblée départementale,  d'avoir enterré l'antenne de Champignelles ...

 


 

Le député André Villiers a adressé une charge forte à l'endroit de Jean-Baptiste Lemoyne, qu'il appelle en séance, "celui qui est en face de moi" ...

 

J-B Lemoyne et Valérie Leuger-Dorange (DR)

 

 

L'école nationale vétérinaire de Maison Alfort délocalisée en Normandie

 

Le 22 novembre 2018, le Conseil d’administration de l’école nationale vétérinaire de Maisons Alfort (ENVA) a acté à une quasi-unanimité le transfert de ses activités d’enseignement et de recherche en santé équine à Goustranville, dans le Calvados.
Cette décision est le fruit de la collaboration entre la Région Normandie et l’ENVA, avec l’appui du Département du Calvados. Le portage immobilier de cette opération et le pilotage de l’ensemble du projet ont désormais vocation à être confiés au syndicat mixte Normandie Equine Vallée.
 
Ce transfert marque une nouvelle étape dans le développement de la filière en Normandie. À l’horizon 2022, le site de Goustranville proposera un plateau d’enseignement clinique et de recherche de premier plan.
 
Cette plateforme proposera aux étudiants et chercheurs de l’ENVA un dispositif d’apprentissage et de recherche exceptionnels qui sera également ouvert aux autres écoles vétérinaires.
 
Le projet prévoit :
- La construction d’un hôpital équin dédié à l’enseignement clinique

  • - La construction de logements pour accueillir la centaine d’étudiants et de chercheurs qui seront présents sur le site
  • - Un amphithéâtre connecté qui permettra de dispenser à distance des enseignements avec l’ensemble des écoles vétérinaires françaises et internationales
  • - Un espace de vie entreprenariat qui permettra de recevoir des entreprises et les représentants socio professionnels de la filière.

 

SOURCE : Grand Prix Replay


 

Commentaires

1. Le mardi 27 novembre 2018, 03:32 par lauxerrois

Dans x années , les responsables économiques Parisiens feront de l' yonne leur base administrative..nos aouts :nous sommes à une bonne heure de Paris ,la campagne est belle ,nous serons incorporés dans la ceinture Parisienne et là , tout changera , la liaison ferroviaire directe Auxerre -Paris et vice versa sera établie avec des horaires intelligents ...rentabilité oblige ..adieu le chauvinisme paralysant !

2. Le lundi 26 novembre 2018, 16:45 par Tilda

Villiers a du toupet, c'est lui qui a plombé le département

3. Le lundi 26 novembre 2018, 12:06 par ALFA

en parlant de train de retard il y a quelques temps j'ai assisté à une réunion à AVALLON ou monsieur Lemoyne s'érigé en défenseur du service publique quant au devenir des lignes SNCF en milieu rural.
beaux discours, belles paroles,
ah oui à l'époque il était dans un autre parti ....je ne me souviens plus lequel tout cela va si vite.

4. Le lundi 26 novembre 2018, 11:16 par Jacques

Le 89 est sous développé dans tous les domaines. Il suffit de voyager un peu en France pour s'en apercevoir. Villiers ne manque pas de toupet, il fut (et de très loin) le pire président du CD, totalement dépassé jusqu'à prendre un mandat moins important pour quitter cette présidence impossible à assumer...

Sur le fond, il urgerait que tout le monde s'unisse pour redresser ce département si pauvre...........

5. Le lundi 26 novembre 2018, 10:23 par Pimoulle

"... Pour autant qu'un autre structure...." c'est le moment de saisir M. Chou. Il a de l'argent, l'elevage francais a un savoir-faire reconnu qui pourrait interesser le parti communiste chinois; ce serait en meme temps une maniere elegante de le dedommager des deceptions qu' a pu connaitre... ailleurs.

6. Le lundi 26 novembre 2018, 10:03 par FIL89

Comme si l'Yonne était surdotée en équipement ! tout ça pour la Normandie ... qui est semble-t-il sous équipée !
La désertification de la Puisaye continue !

7. Le lundi 26 novembre 2018, 06:21 par néant

"l'Yonne a décidément plusieurs trains de retard..." On ne croit pas si bien dire...au propre comme au figuré. Il y aurait une volonté de l'ensemble des politiques du département de détruire le qu'ils ne s'y prendraient pas mieux. Dans l'Yonne ce n'est plus une fracture territoriale, c'est un abîme.

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