POLITIQUE
Fermeture à Champignelles : le conseil départemental de l'Yonne monte au créneau
le vendredi 28 décembre 2018, 11:12 - POLITIQUE - Lien permanent
Le conseil départemental de l'Yonne unanime, souhaite le maintien du centre d’application de l’école vétérinaire d’Alfort sur le territoire icaunais à Champignelles, pour éviter une centralisation des enseignements contraires ici aux intérêts de la filière agricole et des étudiants
Séance du Conseil Départemental de l’Yonne
du 14 décembre 2018 : la motion Champignelles
Par rapport à l'annonce de la fermeture à la rentrée 2020 de l'établissement historique de Champignelles, le président Patrick Gendraud a choisi de prendre le temps et de peser les termes de la motion adoptée un mois plus tard (DR)
Objet : Décision de fermeture du centre d’application de Champignelles de l’école vétérinaire d’Alfort
"Le Conseil d’Administration de l’École Nationale de Vétérinaire d’Alfort a acté, le 22 novembre 2018, la cessation des activités développées sur le centre de Champignelles à compter de la rentrée de septembre 2020.
Cette antenne, implantée depuis 1975 en Puisaye, compte aujourd’hui 13 personnels et s’inscrit dans une logique de développement de ce territoire voué traditionnellement à l’élevage. L’ensemble des collectivités ont investi de façon volontariste pour asseoir cette filière, le poids de l’élevage et de l’agroalimentaire légitimant les besoins en vétérinaires. Le Pôle de fonctionnement de Champignelles, ainsi que son équipement adapté pour la formation, sont d’ailleurs relativement récent (2007) et ont mobilisé, par exemple, 1 million d’aménagement et 2 millions d’euros d’investissement du Conseil Régional de Bourgogne.
Chaque année, le centre de Champignelles accueille ainsi dans des conditions optimales en matière d’hébergement et de pédagogie, près de 600 étudiants qui se destinent à exercer en milieu rural et assure leur formation, en immersion totale pendant une semaine, par des stages pratiques à la manipulation du vivant.
Cette structure permet d’immerger totalement les étudiants dans la réalité des productions animales, avec un site propice à la compréhension, l’apprentissage et la découverte de l’exercice professionnel en milieu rural.
La valeur et l’importance de l’enseignement pratique dispensé au Centre d’Application de l’École Nationale Vétérinaire, ont d’ailleurs été reconnues récemment lors de l’accréditation de l’école par l’Association européenne des établissements d’enseignement vétérinaire (A3EV).
Ce lieu d’interaction privilégiée fait aussi partie intégrante du paysage économique et professionnel. Car au-delà d’un équipement adapté et d’un enseignement reconnu, le centre est un maillon du projet de territoire de par son implication auprès des élevages de la région et ses échanges avec les professionnels du secteur.
"Observant que la fermeture est principalement motivée par des raisons d’équilibre financier, nous déclarons qu’il est essentiel que le territoire garde un lien avec la formation et, par extension, avec la recherche. Déplorant le manque de concertation préalable et d’étude d’impact par rapport à une telle décision, nous affirmons que la disparition de l’activité sur ce secteur fragilisera les équilibres territoriaux, au préjudice de la commune et de la communauté de communes en particulier, ainsi qu’au Département de l’Yonne et à la Région Bourgogne Franche-Comté, envoyant un signal négatif à la ruralité en l’espèce.
"Par conséquent, le Conseil Départemental de l’Yonne réuni ce jour, s’agissant de missions et de charges qui ne sauraient être transférées aux collectivités locales :
- demande au Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation et au Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation de reconsidérer la décision de cesser toute activité à Champignelles, compte tenu des incidences potentielles en termes économiques, sanitaires et sociaux,
- souhaite le maintien du centre d’application de l’école vétérinaire d’Alfort sur le territoire icaunais, pour éviter une centralisation des enseignements contraires ici aux intérêts de la filière agricole et des étudiants."
Commentaires
sur LE MONDE de ce samedi 5 janvier, un article qui montre la duplicité des députés LR depuis les années 1990
« Sur les 36 députés signataires de l’appel à sauver les abeilles, 30 ont soutenu au moins un amendement contestant l’interdiction des néonicotinoïdes »
Dans sa chronique, Stéphane Foucart, journaliste au service Planète, souligne le double discours des députés coauteurs d’une tribune publiée fin décembre par « Le Monde » appelant à préserver les abeilles.
Par Stéphane Foucart Publié aujourd’hui à 06h35, mis à jour à 07h02
Temps de Lecture 4 min.
Abeille mellifère (Apis mellifera) récoltant le pollen de l'achillée millefeuilles. MICHEL RAUCH / BIOSPHOTO
Chronique.Il n’est jamais souhaitable que des parlementaires agissent à l’exact inverse de leur discours public. Et lorsqu’une telle situation survient, c’est un devoir démocratique de la mettre en lumière. Le Monde publiait ainsi, dans son édition du 23-24 décembre, une tribune intitulée « Les abeilles sont essentielles » (« Il faut promouvoir la création d’un véritable plan de sauvegarde des abeilles », dans sa version en ligne), sous la signature de 36 députés Les Républicains, ou apparentés. Les signataires s’y alarment de l’effondrement accéléré des abeilles et des pollinisateurs, « depuis la fin des années 1990 ».
Article réservé à nos abonnés Lire aussi « Il faut promouvoir la création d’un véritable plan de sauvegarde des abeilles »
« La surmortalité constatée des abeilles doit être un signal d’alarme pour nous tous », écrivent les élus, précisant que l’enjeu est rien de moins que « la survie de notre espèce ». L’affaire est incontestablement grave. Car, comme le rappellent les signataires, les abeilles « tiennent un rôle majeur dans la production de notre nourriture ». « Un tiers des cultures destinées à notre alimentation est pollinisé par les insectes, précisent-ils. Sans leur intervention, notre productivité agricole serait bien amoindrie et jusqu’à 75 % de nos récoltes subiraient une baisse de rendement. »
Or rien n’est fait, constatent-ils, et leur prose reflète l’amertume de voir que les décideurs n’ont pas pris la mesure du problème. « Les responsables politiques restent muets, déplorent-ils. Il nous faut pourtant agir avant qu’il soit trop tard. » Eux, au contraire, désirent ardemment que les choses changent. Mais, assurent-ils, « malgré les interventions que nous déposons auprès des services ministériels, aucune évolution de la situation n’est actuellement à l’étude ».
L’examen de leurs propositions d’amendements au projet de loi dit « Egalim », sur l’agriculture et alimentation, raconte une tout autre histoire. Grâce au site tenu par l’association Regards citoyens (nosdeputes.fr), il est possible de trouver en quelques clics l’essentiel de leur activité parlementaire : sur les trente-six signataires, trente ont soutenu au moins un amendement contestant l’interdiction des néonicotinoïdes – ces insecticides utilisés depuis les années 1990 sont une cause déterminante du déclin des insectes en général et des abeilles en particulier.
La suite est réservée aux abonnés.
Alors vérifiez Mesdames et Messieurs les Poyaudins comment ont voté vos députés de l'Yonne,M Larrive,M Villiers et M me Crouzet sur nosdeputes.fr
vérifiez aussi leurs actes à l'Assemblée et vous risquez d'être surpris par leurs manques et leur rayonnement extrêmement réduit en 2018 sur les thèmes qui vous préoccupent comme celui du déclin des abeilles,le logement et surtout l'emploi!
Ma fille reve de devenir vétérinaire. Il serait plus simple que cette école reste ouverte. La fermeture d'une école rend les places plus chères dans les écoles qui restent ouvertes mais ne peuvent pas accepter tous les candidats