Avant de mettre en oeuvre le projet d'aménagement de la place des Cordeliers à Auxerre, des fouilles archéologiques ont été menées afin d'établir un diagnostic de ce qui se trouve en-dessous de la place, notamment l'ancien couvent et des sépultures.

Images furtives du chantier qui s'est déroulé du 28 janvier au 15 février 2019.
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Par hasard, ce midi là, sur la place quasi déserte, on voit passer, à pied, le préfet de l'Yonne Patrice Latron accompagné de la directrice de cabinet du préfet, Julia Capel-Dunn.

C'est un serpent de mer, depuis plusieurs années : que faire de la place des Cordeliers en centre-ville d'Auxerre dépossédée amputée de son marché couvert en 1972 ? Certains veulent y conserver le grand parking, d'autres voudraient bien voir les voitures en disparaître. Une chose est sûre, elle sera réaménagée, reste à savoir comment. On devrait y voir plus clair à la fin de l'année où le projet devrait être finalisé sur le papier, après les processus de concertation.

 

Qui paye les fouilles ?

 

Outre les découvertes et enseignements de ces fouilles, une question revient dans les conversations.

Qui paie les fouilles archéologiques en cours place des Cordeliers ?

En fait il ne s'agit pas encore de fouilles à proprement parler. il s'agit de sondages pour un diagnostic, les pré-fouilles.

Le coût de l'opération qui a duré plus d'une quinzaine et mobilisé du personnel qualifié, est pris en charge par l'État à travers la RAP (Redevance d'Archéologie Préventive).

Il s'agit d'une taxe, infime, récoltée sur tous les permis de construire qui affectent le sous-sol.

Pour Auxerre, les sondages coûtent 55 centimes d'euros du mètre carré.

 

Quelles découvertes ?

 

Si les conclusions finales sur ce qui a été découvert ne seront rendues qu'en avril, l'équipe d'archéologues de l'institut national de recherche archéologique préventive (INRAP) a déjà une petite idée de ce qui a été découvert.

Déjà, les fondations de la halle du marché couvert des Cordeliers qui existait au début du XXe siècle. Construite en 1904, ces fondations ont abimé les sols plus anciens.

Des sépultures et sorte d'ossuaires ont également été exhumé à une faible profondeur dans le haut de la place, côté rue Saint-Pierre et atelier d'exposition de peintures de la Banque Populaire.

Aperçu d'un quartier daté de la fin du XVIIIe, début XIXe, et plus anciennement, il y a un niveau de l'Antiquité tardive, autour de 300 après Jésus Christ.

Des déchets métallurgiques ont été exhumés ainsi que des fosses à feu.

Il faut attendre les conclusions finales des recherches pour en savoir plus. Idem pour la place Saint-Germain qui a été l'objet de la même opération de sondages.

 

Des fouilles imposantes