PATRIMOINE
A la recherche de la tombe de Marie Noël la poétesse de son vrai nom Marie Rouget
le lundi 01 novembre 2010, 16:58 - PATRIMOINE - Lien permanent
Promenade dans le cimetière des Capucins à Dunant. Rencontre avec Antoine Heim, un vieil Auxerrois originaire d'Alsace. Hommage à Paul Bert
La Toussaint et le Jour des morts sont propices aux promenades qui s'imposent. Mais ils permettent parfois de sortir des sentiers battus et d'aller à la rencontre de personnages dans les cimetières dont les noms évoquent l'histoire de France et l'histoire des hommes et des femmes. Au cimetière Henri-Dunant à Auxerre, le plus ancien de la cité si l'on excepte celui des Cordeliers enseveli sous la place du même nom, il existait une abbaye, celle de Capucins qui exploitaient, notamment, les vignes alentours. Les murs de fondation existent encore que l'on peut voir dans le cimetière et qui délimitent la partie la plus ancienne appelée et pour cause, cimetière des Capucins.
C'est là qu'ont été ensevelies les dépouilles de Paul Bert, grand scientifique et homme politique à qui nous devons l'école laïque, gratuite et obligatoire qui a trouvé sa traduction dans les lois Ferry ; mais aussi celles du Capitaine Coignet, maréchal d'Empire, fidèle de Napoléon, né à Druyes-les-Belles-Fontaines et mort à 89 ans après avoir survécu à 35 campagnes napoléonniennes qui furent de véritables boucheries. Et Marie Noêl, de son vrai nom Marie Rouget, sans doute la plus grande poétesse du XXème siècle.
Au fil des allées, nous avons rencontré Antoine Heim, Auxerrois depuis 1948. Père d'un fils médecin et de deux filles, une ingénieur informaticienne et une HEC qui travaille à Londres, lui qui a cotoyé la poétesse ne savait pas qu'elle reposait au cimetière des Capucins.
Commentaires
Heim était un patron dur, très dur...mais juste, dans la boîte (les épiciers de l'Yonne réunis) où il opérait et qu'il a fait fructifier, car il avait la main et savait comment parler aux gens (ce qui n'est plus le cas aujourd'hui) il était proche et connaissait la musique, on ne pouvait pas la lui faire. Il a beaucoup souffert de sa condition alsacienne après la guerre et Moreau Jean, le ministre s'est bien servi de lui pour régler les problèmes qui le gênait.
Je peux attester que Antoine Heim fut le seul, à ma connaissance, à tenir tête à Jean Moreau ... et à sa chocolaterie.
Quant à Marie Noël, "notre" poétesse, si elle a souffert, c'est dans sa tête car elle était aisée et ses parents lui ont laissé du bien.
Merci pour ce reportage qui nous concerne ainsi qu'Auxerre.
Il y aurait beaucoup d'autres choses à dire et d'histoires à raconter...