FIGURES
Akiko Yamashita Delmas témoigne de la tragédie japonaise
le dimanche 03 avril 2011, 18:47 - FIGURES - Lien permanent
Une Japonnaise vivant à Joigny en Bourgogne, depuis trois ans, témoigne de la tragédie japonnaise, une tragédie humaine avant tout, un désastre sous-estimé par les Français obnubilés par les problèmes de la centrale nucléaire de Fukushima
Ses deux soeurs et son père qui vivent à Tokyo sont confrontés à des problèmes de coupure quotidienne d'électricité tandis que certains quartiers de la ville effondrés sont privés d'eau.
Akiko évoque un million de réfugiés, sans toit ni nourriture, qu'il faut transporter et reloger ailleurs dans ce pays qui est une île et qui est leur pays.
Akiko évoque un million de réfugiés, sans toit ni nourriture, qu'il faut transporter et reloger ailleurs dans ce pays qui est une île et qui est leur pays.
PRECISION Deux erreurs d'interprétation rectifiées au cours de l'interview émaillent celle-ci au début. Il fait bien comprendre 1 million de personnes déplacées et non 1 million de morts. Des quartiers de Tokyo n'ont pas été détruits mais le tremblement de terre a provoqué des dégâts dans les infrastructures de certains quartiers, notamment la rupture de canalisations privant l'alimentation des habitants en eau.
Commentaires
On perçoit de l'indignation contenue chez cette dame. A bien l'écouter ce qui n'est pas facile car elle s'exprime en anglais avec un accent japonais, on réalise que le vrai drame au japon ce n'est pas la centrale qui fume se fissure ou envoie de la radioactivité dans l'océan... mais les femmes et les hommes, les enfants, qui par dizaine de milliers n'ont plus rien..... sans parler de ceux qui ne sont plus là , ensevelis par le tsunami qui a tout balayé.
C'est un témoignage fort qui recentre la tragédie au plan humain. Ce qu'on a effectivement tendance à oublier... comme la misère en Afrique....
L'information martelée, débitée en continu, finit par déshumaniser et banaliser au point de nous rendre quasiment indifférents......
Vive le soleil levant... en ce printemps où la nature a repris son cours et explose autour de nous. Rien n'est plus précieux que la vie... C'est le message d'espoir de cette Japonaise de Joigny.
Merci madame