Les jeunes et les moins jeunes n'ont pas manqué en effet cette trentième édition de la fête de la musique. AUXERRE TV a suivi plusieurs parcours avec deux caméras pour mieux rendre compte de l'ambiance dans tout le centre ville.

Un public "bon enfant" et souvent très familial heureux de croiser des amis, de retrouver de vieilles connaissances, de croquer un petit quelque chose. Interviews.

Caméra 1

 

 

Caméra 2

(Quelques interviews)



La moiteur était épaisse et l’orage menaçant sur Auxerre hier soir, mais il aura la bonne idée d’attendre le lendemain pour éclater, épargnant le matériel électronique sophistiqué qui préside maintenant aux « fêtes de la musique » : le court-circuit n’étaient pas à craindre pour cette trentième édition.
Cette grande fête des rues est maintenant traditionnelle et permet tous les ans de rappeler J. Lang et cette initiative Mitterrandienne : le souvenir tient parfois à peu de chose. Il faut reconnaître que le moment est particulièrement judicieux, la météorologie en principe favorable aux épanchements extérieurs, la lumière à son apogée.

A notre connaissance il n’y a pas eu ici ou là de débordements perturbateurs venant gâcher la fête. Dans une petite ville moyenne à l’image d’Auxerre la convivialité et la bonne humeur étaient au rendez-vous. Pourquoi ne pas signaler les bonnes nouvelles et les fêtes qui vont bien au profit exclusif du désordre ou de la pagaille ?
Les rues étaient remplies d’un public très « bon enfant », souvent « familial » avec des enfants aux yeux écarquillés devant tant d’animation de bruit et de barbe à papa. Les groupes se croisaient avec de grandes tapes dans le dos « tient ça fait si longtemps que je ne vous ai pas vu … Comment ça va ? » : un réel plaisir d’être ensemble en ce premier jour de l’été.
Bien sûr la musique délivrée n’est pas toujours de très grande qualité, surtout ne donne pas dans le trémolo mais plutôt dans la trépidation de basses toujours un peu plus fortes. Le violoniste ou le flutiste auront du mal à se faire entendre, même avec ampli, sauf à bénéficier d’un petit recoin abrité ou d’une salle plus confidentielle éloignée du brouhaha de la rue. Mais en bourlinguant bien vous arriverez encore à découvrir le solitaire soliste, jouant souvent pour son plaisir et sa famille à l’abri des énormes amplis.
Les terrasses des cafés sont remplies, des bars surnuméraires envahissent les trottoirs et la saucisse merguez fume à l’envie avec ici l’excellente andouillette de Chablis. Les gourmets sont arrivés à trouver des gougères fraiches pour accompagner le petit blanc régional.
Le mélange des générations s’effectue en douceur, mais on doit à la vérité de dire que les « parents » de la quarantaine, ils avaient 10 ans lors de la création de cette fête, sont majoritaires. A Auxerre le retraité ne répugne pas à la ballade des décibels et se mêle volontiers à la foule jusqu’à une heure décente.
Plus de 40 podiums ont ainsi animé les rues auxerroises avec à 22h la reprise en commun, sur tous les sites, du même titre, le célèbre tube « Boom Boom Boom » du bluesman John Lee Hooker, décédé le 21 juin 2001, un jour de fête de la musique.

OUI ! Même ce jour-là est fait pour mourir, mais nous souhaitons à cette belle fête une longue vie dans la forme qu’il nous a été possible de vivre hier soir.

RETIF