POLITIQUE
Rigolade : un « devoir citoyen »
le vendredi 02 septembre 2011, 12:10 - POLITIQUE - Lien permanent
Croyez-moi sans barguigner, il vaut mieux rire que pleurer. Le rire est un des meilleurs remèdes pour garder la santé.
Il faut par conséquent utiliser systématiquement le parti de la rigolade salvatrice à l'occasion de toutes les infos balancées . C'est une misère de constater les dégâts sur le moral de nos anciens, vieux parents ou amis, produits par la station prolongée devant les journaux télévisés : la presse écrite ne fait guère pour corriger les raccourcis des clips du JT.
Quand le chômage baisse, certes très légèrement, le titre de la presse se transforme en : Le chômage baisse, mais ça ne saurait durer. Quand il monte on peut lire : inexorable progression du chômage. Pour parfaire votre joie vous ajoutez un petit coup de Frédéric Lefèbvre, précisant que la chronicité du sous-emploi est la conséquence d'une trop forte natalité; c'est le point de côté garanti. « Il faut dire la réalité: parce qu'on a un taux de natalité beaucoup plus important que beaucoup d'autres pays, parce qu'on a beaucoup de Françaises et de Français qui entrent sur le marché du travail » Il est en effet bien connu qu'une société bien organisée n'est pas là pour donner du travail à ses enfants et que la natalité dorénavant doit se calquer sur la courbe de l'emploi disponible. Chers jeunes en état de procréation, avant de forniquer efficacement, n'oubliez pas de passer à "Pôle Emploi" pour connaître les dernières tendances.
Dans un autre registre, une juge dessaisie pour incompatibilité d’humeur avec son procureur, cherchant sans doute à détrôner Éva Joly, se confie à des journalistes pour écrire un bouquin en y laissant imprimer, qu’en dehors de la procédure judiciaire, des témoins ont avoué à la greffière ce qu’ils ne pouvaient pas dire à la juge etc. etc. Quand ces mêmes pseudo-vrais-faux témoins déclarent, la presse se déchaînant, qu’ils n’ont jamais tenu de tels propos, la réponse est évidente pour cette presse ainsi bafouée : c’est bien la preuve qu’il y a des pressions. Ben voyons, c'est évident, la justice ne se rend plus à partir d'actes enregistrés, mais en fonction des dires de l'homme qui a vu l'ours qui a vu l'ours. C'est au comptoir du bar d'en face que l'on doit chercher les vérités, pas dans la procédure interrogatoire. Ne pleurez surtout pas, il faut au contraire pouffer un bon coup. Cette démarche incroyable d’un juge est en plus une machination réversible. Les partisans de Nicolas Sarkozy vont ainsi pouvoir rebondir allègrement sur une telle pantalonnade; Alain Juppé et Jean-François Copé ne s’en privent pas : l'effet boomerang est garanti. C’est évident, quand Nicolas Sarkozy allait dîner chez Madame Bettencourt, il recevait à table, sous sa serviette, dans le vestibule ou ailleurs, mais bien sûr en présence de l’infirmière de la bonne Dame, l’enveloppe craquante de gros billets. C’est évident, ça tombe sous le sens ! Je ne sais si Bettencourt « arrosait » Sarko après Mitterrand, on l’a dit, ce que je sais en revanche c’est que si enveloppe il y a eu, l’infirmière n’en a rien vu.
Continuons. Martine Aubry, si soucieuse de son pacte avec DSK, n’a eu de cesse, pendant toutes les hésitations américaines de l’affaire, de demeurer en retrait de l’hallali ambiant. Arès tout, ce respect de l'amitié et des accords passés est honorable. Peu importait, en face de telles vertus, l'honneur de la gente féminine et la présomption favorable aux dires d'une femme de chambre, noire, musulmane, au teint piqué par la petite vérole. Mais DSK touchera le sol Français dimanche prochain et la primaire bat son plein; le pacte est immédiatement obsolète et la bonne Martine commence à tirer sur des comportements inadmissibles avec les femmes de l'acrobate du Sofitel. Ségolène Royal en embuscade, tacle vertement, à juste titre, ce nouvel abord du dossier par la première secrétaire du PS. Il lui aura fallu simplement plus de trois mois pour se rendre compte que l'affaire n'était pas aussi simple qu'elle le prétendait, en particulier pour ce qui concerne les femmes. Les mouvements féministes sont d'ailleurs très discrets sur le dénouement de cette saga et sur l'attitude générale des socialistes tout au long de la tragédie. Rigolade !
Ainsi les exemples pourraient être multipliés presque à l'infini : les services secrets n'auraient pas à rechercher les sources de fuites dans les ministères ? Les irlandais n'étaient pas à Vincennes et le Rainbow Warrior s'est échoué sur un rocher. Rigolez !
Votre devoir absolu, pour votre santé mais aussi pour confondre tous les manipulateurs d’opinion, c’est de rire à gorge déployée, de leur signifier par ce rire éclatant, tonitruant, que c’est terminé, que ça ne marche plus, qu'ils ne sont plus crédibles. Rigolons tous en cœur mes amis, rigolons à la face de ces minables qui s’étonneront devant des suffrages « impensables »
Par bien des côtés, la campagne qui s’engage sur de telles bases me rappelle par moment celle de 2005 et du TCE, avec en particulier le mépris souverain de ceux qui mentaient de manière éhontée, qui n’ont rien vu venir et qui ne voit toujours rien venir, même leur propre profond discrédit.
Continuez les gars vous êtes sur la bonne voie : nous, nous rigolons, parfois "jaune", en attendant les résultats de votre inconsistance.
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