Les propriétaires des domaines La Tâche, La Romanée, Romanée-Conti, et Clos-de-Tart, ont demandé à l'Institut National de l'Origine et de la Qualité d'ajouter à leur cahier des charges l'obligation de vendanger à la main. Requête à laquelle l'INAO a accédé. Si les vendanges se faisaient déjà exclusivement à la main dans ces 5 domaines, le caractère officiel d’une inscription au cahier des charges veut envoyer un signal fort pour tout le vignoble.

Dans les grands crus, ces 2% qui vendangent encore à la machine font un mal terrible à notre image. Quand on vend du vin, on vend du rêve. "  affirme Louis-Michel Liger Belair, président de l’Union des grands crus de Bourgogne, qui estime que "la vendange à la machine n'est pas l'élément le plus porteur de la tradition"

Chablis : les machines, un outil fantastique

A Chablis, 90% du vignoble est vendangé mécaniquement, selon le coprésident de l'appellation, Frédéric Gueguen. La profession  est "contre" l'interdiction de la machine à vendanger.

"Aujourd'hui les machines ont beaucoup évolué, elles n'affectent pas la qualité et elles sont un outil fantastique", assure M. Gueguen, qui "met au défi quiconque de faire la distinction entre un vin blanc vendangé manuellement et un autre mécaniquement".

Un vigneron de la Côte de Nuits soutient le contraire et affirme qu'il distingue facilement entre vendanges à la main et à la machine. L'oxydation du fil de fer qui structure les treillis et treilles, laisse des traces au passage de la machine en entrant en contect avec le raisin sous les secousses.

Le débat récurrent est à nouveau ouvert. Comment ne pas y voir un épisode de la guéguerre de communication pourt la promotion des vins de Bourgogne (BIVB). Les vignerons chablisiens estiment payer trop cher une cotisation pour une communication qui ne leur rapporte rien, car trop globale et pas assez ciblée.