Dans l’affaire Chafni, il n’y aura pas de poursuites au pénal après l’entente finalement trouvée entre l’arbitre assistant et le joueur auxerrois, qui ont décidé de passer l’éponge subitement après que l’affaire soit presque devenue une affaire d’état.

Mais la commission de discipline de la Ligue de Football Professionnelle, réunie mercredi soir, a décidé de suspendre Kamel Chafni à titre conservatoire pour avoir bousculé Tony Chapron, l'arbitre de la rencontre entre Brest et Auxerre.

C'est lors de ce match que le joueur bourguignon avait accusé le juge de touche Johann Perruaux de propos racistes.

A ce sujet, la commission a décidé de placer le dossier en instruction et a demandé de pouvoir disposer des enregistrements des propos échangés entre les arbitres à l'occasion de cette instruction.

Que s'est-il passé exactement sur le bord de la touche, le 17 décembre dernier lors de la rencontre entre Brest et Auxerre (1-0 pour les Bretons) ?, interroge France Football.

Kamel Chafni a crié au scandale après son expulsion et accusé Johann Perruaux, l'arbitre assistant ce soir-là, de racisme pour lui avoir adressé un cinglant «dégage l'Arabe».

Le procès-verbal de la réunion de la commission de discipline, qui a suspendu le joueur auxerrois à titre conservatoire, mercredi dernier, se révélerait accablant pour le Marocain selon le Parisien.

De quoi être suspendu six mois

«Attitude menaçante, intimidante et contestataire envers l'arbitre assistant» et «propos grossiers», Chafni ne serait pas exempt de tout reproche. L'un des gestes peut même être qualifié de «bousculade» selon la commission. De quoi suspendre six mois l'Auxerrois, qui ne bénéficierait pas de témoins solides. Il existerait seulement une attestation de Roy Contout, ce dernier restant cependant prudent sur le terme «Arabe». L'arbitre de la rencontre, Tony Chapron, confirme bien avoir entendu le mot «dégage», mais il n'évoque pas d'insulte, précise France Football sur son site Internet.

Enfin, et comme pour corser l'affaire, l'enregistrement des conversations sur le terrain ne serait pas exploitable en raison de «l'existence d'un gros bruit de fond» selon Chapron. l'arbitre assistant Johann Perruaux, qui a reconnu avoir dit «dégage», est sanctionnable mais l'assistant a pour l'instant été épargné.

Il devrait même officier avec Chapron pour le 32e de finale de Coupe de France entre le GFCO Ajaccio et Toulouse, dimanche