L’Assemblée Générale du Bureau interprofessionnel des vins de Bourgogne s'est réunie mardi au Palais des Congrès à Beaune.140 personnes ont assisté aux travaux.
L'année 2012, à cause des caprices du temps (st-Vincent le protecteur était aux abonnés absents), n'a pas donné la quantité, mais la qualité elle, est bien là. Les exportations sont reparties à la hausse, mais les professionnels bourguignons se veulent prudents. Les marchés des vins de Bourgogne se maintiennent à l'équilibre, grâce notamment aux marché traditionnels comme les Etats-Unis, le Royaume-Uni et le Japon. Mais aussi grâce aux nouveaux marchés comme le Brésil et la Chine.

Les inquiétudes portent surtout, cette année, sur les maladies qui menacent les vignes de la région. A commencer par la flavescence dorée qui oblige les viticulteurs à arracher leurs vignes ainsi que l'esca, un champignon qui pousse à remplacer un pourcentage de plus en plus grandissant de vignes. En 2013, le BIVB se concentrera aussi sur la montée en gamme des appellations régionales.
 
La préoccupation actuelle concerne la baisse structurelle de la production de vins rouges en Bourgogne. Le "blanchiment" a commencé il y a trente ans et aujourd'hui, 65 % de la production régionale est issue du chardonnay. Ce phénomène est particulièrement vrai dans le Mâconnais et le Chablisien. Or la tendance sur les marchés américain et chinois, principaux clients de la Bourgogne, est aux vins rouges haut de gamme, précisément ceux qui ont fait la réputation des vins de Bourgogne.

Les professionnels doivent donc peser leur stratégie blanc/rouge et savoir quels cépages planter pour ces trente prochaines années. Ne faut-il pas privilégier à nouveau le pinot noir, qui a le plus fort potentiel de croissance ? " La Bourgogne, qui ne pèse que pour 0.5 % du marché mondial, tire sa force de son équilibre entre les deux couleurs. Un équilibre qu'il faut conserver, pour renforcer durablement l'appellation."