POLITIQUE
Polémiques autour de la sécurité
le lundi 11 mars 2013, 20:49 - POLITIQUE - Lien permanent
Fin février, une vague d’événements violents ont émaillé la vie de certains quartiers de Sens
Ces actes avaient amené le préfet de l’Yonne, Raymond Le Deun, et le directeur départemental de la sécurité publique, Nicolas Bouferguène, à solliciter un renfort de CRS pour sécuriser les zones urbaines sensibles de la ville.
Manuel Valls, le ministre de l’intérieur en visite à Auxerre pour inaugurer le nouveau commissariat de police et signer une convention avec la ville, a également rencontré lors d'une réunion à huis clos, les élus du sénonais, Daniel Paris, maire PRG de la ville et Marie-Louise fort, députée UMP de la circonscription.
Henri de Raincourt estime que la vérité n'a pas été dite sur Sens et les problèmes de violences, mettant en cause des médias du nord du département.
Ainsi les analyses ne sont pas tout à fait les mêmes, les élus de l’opposition insistent sur la responsabilité du maire de Sens qui refuserait ce mettre en place les nouvelles technologies disponibles et subventionnées (vidéo-surveillance). Daniel Paris rétorque qu’il a fait mieux avec moins de policiers et renvoie la balle dans le camp du gouvernement précédent qui aurait amputé largement les effectifs.
Le ministre Valls est quant à lui très consensuel en « dépolitisant » ces questions de sécurité. Il n’annonce pas la mise en place d’une « procédure quartier sensible » à Sens mais reconnaît que la situation mérite que l’on s’y arrête et que l’on réfléchisse avec sérénité à une meilleure utilisation et une optimisation des moyens disponibles : « Il ne faudrait pas que certains zones de notre territoire se considèrent comme abandonnées »
Sur sa page facebook, Marie-Louise Fort fait paraître:
"La sécurité est un droit pour chaque citoyen. C’est aussi une de mes priorités pour toutes les Sénonaises et les Sénonais. J’ai rencontré cet après-midi le ministre de l’Intérieur, Monsieur Manuel Valls, pour évoquer avec lui les problèmes auxquels notre ville est confrontée.
Le territoire sénonais se développe tant sur le plan économique que démographique mais il ne dispose plus de Brigade anti-criminalité. Ce n’est pas admissible. Pas plus, d’ailleurs, que la baisse du nombre de fonctionnaires de police. Au contraire, les effectifs ont besoin d’être renforcés de façon à pouvoir disposer de deux patrouilles concomitantes.
Nous avons su éviter le piège de la Révision Générale des Politiques Publiques (RGPP). Les chiffres de la délinquance ont diminué dans le Sénonais en 2012, nous faisons mieux avec moins de moyens que sous le mandat de mon prédécesseur. Mais je ne peux évidemment pas me satisfaire de ce bilan. Surtout après la période de tension que nous venons de connaître. Je tiens d’ailleurs à rendre un hommage appuyé au dévouement et au professionnalisme de l’ensemble des fonctionnaires de police que j’ai vu œuvrer sur le terrain.
J’ai évoqué avec Monsieur le ministre l’hypothèse de l’adoption d’une Zone de Sécurité Prioritaire (ZSP) pour notre ville. Très à l’écoute de mes doléances, Monsieur Manuel Valls s’est engagé à revenir vers moi pour étudier cette mesure.
Face à cette délinquance qui se professionnalise et se diversifie, les Sénonaises et les Sénonais peuvent être certains de ma détermination et de ma volonté de l’éradiquer."