SOCIETE
La "bataille" de Philippe BATAILLE
le jeudi 18 avril 2013, 21:38 - SOCIETE - Lien permanent
Sociologue, il est directeur d'études à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales. Il a été membre du centre d'éthique clinique de l'hôpital Cochin à Paris. Il est l'auteur d'un ouvrage paru en 2012 "A la vie, A la mort", sous titré "Euthanasie : le grand malentendu" aux éditions autrement
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Philippe BATAILLE était l'invité d'une conférence-débat organisée conjointement par le Cercle Condorcet d'Auxerre et l'AMD (Association pour le le droit de Mourir dans la Dignité).
Son livre a été publié il y a 1 an dans un contexte de campagne présidentielle. La question de la "fin de vie" a été abordée pendant cette campagne. Un an après Philippe Bataille croit constater une réelle "évolution" dans les esprits, tout au moins dans les mots. Il pense que certaines notions sont maintenant plus clairement abordées, que certaines "idées informulables, impensables" peuvent maintenant se faire jour. C'est sous cet aspect très "politique" qu'il entame sa conférence. Il n'ira pas jusqu'à dire que "la lumière succède aux ténèbres" ...
Pour tout dire Philippe Bataille est un opposant relativement résolu à la Loi Léonetti trop souvent à son goût donnée en référence. Elle ne répond pas pour lui à la complexité des problématiques rencontrées. Il veut aller plus loin. Il dénonce le grand "malentendu sur l'euthanasie". Il réclame le suicide assisté, c'est à dire le droit pour les patients de réclamer et d'obtenir la mort qu'ils désirent et non pas seulement le "laisser faire à la Léonetti". Ils s'opposent à ceux qu'il nomme les "palliativistes".
Quelques médecins étaient présents dans la salle, dont le président du conseil de l'Ordre des médecins, Alain MIARD. Ce dernier a fait clairement état d'une grande méconnaissance de la Loi Léonetti, par le public, mais par de nombreux médecins également. Il a par ailleurs énoncé les progrès récents du Conseil de l'Ordre sur ces questions de "fin de vie". Enfin il a tenu à demander que ces problématiques ne soient pas seulement réfléchies dans le seul cadre hospitalier mais également au niveau des structures organisées de "soins à domicile"
JL.H