Une petite info non négligeable pour commencer : l'élection au conseil général de Nicolas Briolland a été invalidée. Le conseiller général DVG (divers gauche) du canton d'Auxerre-est (maire d'Augy) vient d'être nommé inspecteur départemental de l'Èducation nationale, fonction incompatible avec celle d'élu départemental. Il est remplacé par sa suppléante Joël Richet, conseiller muniicipal socialiste d'Auxerre.

La rentrée a été marquée par deux grands débats sans vote autour des difficultés financières du conservatoire national de musique et sa reprise en régie en premier lieu ; par une communication sur l'évolution de la concertation sur la question des rythmes scolaires en second lieu.

On a pu assister également à la concrétisation de l'abandon du projet de l'Arquebuse avec "l'annulation de la délibération  du 20 décembre 2012 relative au projet d'aménagement et de requalification urbaine de l'Arquebuse" accompagnée de "l'annulation de la délibération du 20 décembre 2012 également,relative à la mise en révision du Plan Local d'Urbanisme pour le projet d'aménagement et de requalification urbaine de l'Arquebuse".

La tonalité générale de ce conseil, au delà des dossiers examinés, enregistrait, encore feutrée, des positionnements en vue des prochaines échéances municipales, à l'image de la démission de Patrick RIGOLET et de son remplacement par Guy PARIS. On aura noté également l'étonnant débat autour du conservatoire de musique, repris en régie, après le désengagement significatif et menaçant de l'Etat d'une part et du Département d'autre part

Si le dossier "Domanys" n'existait pas (un trou de 31 millions d'euros, rappelons-le), il faudrait l'inventer. En effet pour la majorité municipale, tous les maux ou presque sont attribués à la "faillite" de ce bailleur social géré par le département : la fin de la gratuité des transports scolaires ... C'est Domanys ... Le désengagement sur l'école de musique  ... C'est Domanys ... Alain Raymont va jusqu'à dénoncer un véritable "scandale" et demande des sanctions.

Personne ne pose la question de ce qui se fait dans les autres départements concernant les transports scolaires (Nièvre, Saône et Loire) ... C'est Domanys. Un diable a été trouvé, il évite de poser d'autres questions plus embarrassantes pour la majorité municipale telles que les désengagements de l'Etat par exemple ou simplement la prise en compte des transports scolaires dans les départements gérés par la gauche si l'on veut absolument faire de la "politique". Que le dossier "Domanys" soit effectivement préoccupant, "encombrant" pour le conseil général, c'est une évidence. Qu'il devienne l'alpha et l'oméga de toutes les explications des restrictions budgétaires est une autre affaire, un peu tirée par les cheveux.

Le maire Guy Férez ne s'étend d'ailleurs que très peu sur cette polémique, laissant à d'autres le soin de sonner la charge. Il veut quant à lui préserver le caractère "National" du conservatoire de musique et propose dans un premier temps de le reprendre en régie, c'est à dire directement géré par la ville. Ce dossier, à n'en pas douter, fera encore beaucoup parler de lui. Le débat très animé qu figure sur la vidéo (3) est digne du plus grand intérêt.

Curieusement, l'opposition par la bouche de Dominique MARY, ne participa pas au vote relatif à l'abandon du projet de l'Arquebuse pourtant largement combattu par cette opposition. Une figure de style sans doute, consistant à expliquer que voter pour ce retrait serait cautionner la manière dont a été mené ce dossier par le maire. Il faut reconnaître que l'argumentation ne manque pas de piquant.

Richard Jacob, pour le Front National, fut plus simple dans son approbation, "Vous vous êtes trompé, vous le reconnaissez, c'est bien, je vote pour". La simplicité, même parfois caricaturale, peut avoir des vertus. Richard JACOB, particulièrement "en jambes", ne manquera pas de faire ainsi souffler chaud et froid sur ce conseil, approuvant là, désapprouvant ailleurs, même s'il se prend parfois les pieds dans le goudron quand il s'agit d'évoquer le stationnement en centre ville.

Pour tout dire, on a le sentiment que les élus sont déjà ailleurs, en campagne 2014, et que les dossiers servent à peaufiner des positionnements tactiques, toutes tendances confondues.

Vous pouvez visionner l'intégralité de ce conseil de rentrée sur les trois vidéos ci dessous. Des petits "flash conseil" sont ensuite proposés.

 


J-L.H

 

Première partie : les débats "sans vote", école de musique, rythmes scolaires

 

Les "Flash Conseil"

Férez se voit bien "rempiler" pour 15 ans :

"Il n'y a rien à attendre de l'Etat" (Guy Férez)