SOCIETE
Le propriétaire de l'AJA dans la tourmente de l'affaire Copé
le jeudi 27 février 2014, 15:55 - SOCIETE - Lien permanent
Le holding familial d'Emmanuel Limido, propriétaire et actionnaire majoritaire de l'AJA, se cacherait derrière la mystérieuse société Bygmalion. En outre Guy Alves, bras droit de Copé, est administrateur à la SAOS AJA. L'UMP se retrouve dans une tourmente qu'elle n'a pas connue depuis longtemps. Emmanuel Limido, fondateur de Centuria Capital, Guy Cotret, Guy Alves et Jean-Luc Michaud sont les quatre administrateurs de l'AJA XXL
Emmanuel Limido avait recruté Guy Alvès alors qu'il était chef de cabinet de François Copé, alors ministre du budget (2005-2007) avant de devenir dirigeant de Bygmalion.
Selon "Le Point", une société de communication créée par deux proches de Jean-François Copé (dont Guy Alvès) a encaissé 8 millions d’euros pour des prestations, alors que l’UMP appelait à renflouer les caisses du parti. Le président de l'UMP va porter plainte pour diffamation.
Emmanuel Limido (à droite) propriétaire de l'AJA, est mis en cause par l'enquête du Point (DR)
"L'affaire Copé : Sarkozy a-t-il été volé ?", titre de manière très spectaculaire le magazine Le Point dans les kiosques, jeudi matin.
Notre confrère affirme, enquête détaillée à l'appui, que Jean-François Copé aurait sponsorisé avec l'argent de l'UMP, une société de communication fondée par deux de ses fidèles amis, société qui a largement participé à la campagne présidentielle perdue de Nicolas Sarkozy en 2012.
Tout y est sur le papier, tous les ingrédients sont réunis : des hommes et des femmes politiques de premier plan, des jeux de pouvoir, beaucoup d'argent, des magouilles supposées, un monde sans pitié. Les prochaines heures seront décisives : Jean-François Copé, qui était en meeting à Nantes mercredi soir, réfute ces accusations et va occuper les prochaines heures de cette journée qui s'annonce longue à porter plainte contre le magazine, les auteurs de l'enquête, et à organiser sa riposte.
La particularité est que nous sommes à 24 jours du premier tour des municipales. Quelle que soit l'issue de cette histoire, avec une telle publicité, le coup est rude pour le principal parti d'opposition.
Selon des documents dont Le Point a eu connaissance, Event & cie, la filiale événementielle de Bygmalion, a profité de la période faste de la présidentielle pour charger la mule sur certaines prestations facturées à l'UMP hors appels d'offres. Lors des meetings, les frais de traiteur, de retransmission vidéo et d'éclairage atteignaient parfois le double des tarifs habituels ! Parti de 11 millions d'euros, l'agence de communication appartenant à deux de ses anciens collaborateurs venait d'empocher de l'UMP huit millions d'euros pour avoir organisé les meetings de la campagne 2012.
Le Point a enquêté sur ce que certains au sein du parti qualifient de véritable "hold-up" : entre 2010 et 2012, alors que les finances de l'UMP sombrent dans le rouge, la petite boîte de com connaît, elle, une santé florissante... Dès la création de Bygmalion en 2008, Jean-François Copé, président du groupe UMP à l'Assemblée nationale puis secrétaire général du parti, multiplie les commandes auprès de l'agence de com de ses amis Bastien Millot et Guy Alves, qui ont travaillé plus de dix ans à ses côtés, d'abord à la mairie de Meaux, puis à son cabinet chaque fois où il a été ministre.
Mystérieuse société
Mais le plus troublant, c'est l'origine même de Bygmalion. En épluchant les statuts de la société, Le Point a découvert un montage financier particulièrement sophistiqué avec un actionnaire resté caché pendant trois ans : une société logée au Luxembourg...appartenant à Emmanuel Limido, le proprio de l'AJA.
Derrière cette mystérieuse société se dissimule le holding familial d'Emmanuel Limido, un gestionnaire de fonds très lié au Qatar. Coïncidence : en 2006 et 2007, Jean-François Copé, alors ministre du Budget, avait donné son feu vert pour la vente au Qatar de deux joyaux immobiliers de l'État. Dans ces deux transactions, l'intermédiaire n'était autre que le fonds d'investissement dirigé par Emmanuel Limido. Ce dernier avait entre les deux transactions embauché le chef de cabinet de Jean-François Copé, Guy Alves, devenu depuis patron de Bygmalion. Un étonnant mélange des genres que Le Point révèle dans son article sur l'argent de l'UMP et la galaxie Copé...
Avoir donné 11 millions d'euros pour rembourser les frais de la campagne présidentielle invalidés de Nicolas Sarkozy alors que la somme incriminée dans l'enquête du Point s'élèverait à 8 millions d'euros, ça va faire réfléchir.
Où est passé l'argent ?
Pourquoi la société Bygmalion ne publie-t-elle pas ses comptes ?
Sur Twitter, le député savoyard UMP Lional Tardy, n'hésite pas à corroborer les accusations du Point. «Tout le monde savait pour Jean-François Copé: c'est la raison pour laquelle je n'ai pas participé au ‘Sarkothon'», comme est surnommée la souscription nationale lancée suite à l'invalidation des comptes de campagne de Nicolas Sarkozy.
Lionel Tardy dénonce les «coûts stratosphériques» des meetings de la campagne présidentielle et reproche à l'équipe Copé son manque de «transparence». Le bras droit du président de l'UMP pourrait porter plainte.
Pour l'instant, il n'y a pas d'action judiciaire autour de cette affaire. En soi, le fait que Bygmalion ait bénéficié de l'essentiel des marchés de communication et de formation de l'UMP n'est pas illégal s'agissant d'un parti politique. La surfacturation, elle, pourrait l'être, si elle est établie.
L'aspect le plus nouveau des révélations du Point concerne en fait le montage financier entre Bygmalion et Centuria Capital, et les relations entre M. Copé et son dirigeant, Emmanuel Limido, qui fut un intermédiaire entre l'Etat français et la monarchie qatarie lorsque le président de l'UMP était ministre du budget et Guy Alves son chef de cabinet.
Homme de réseaux, Emmanuel Limido a des entrées partout. À gauche, elles lui permettent d'être proche de l'Élysée et de faire inviter Fabrice Hérrault lors de voyages présidentiels dans les pays du Golfe et en Iran, dans le groupe des grands chefs d'entreprise accompagnant le Chef de l'État ou avec le MEDEF. Il aurait aussi ses entrées à l'UMP si l'on en croit le Point. Avec Centuria Capital, holding, société d'investissment située au Luxembourg, Limido fait du business avec les pays dits émergeants, Inde, Chine, Iran, Pays du Golfe Persique. Ici à gauche en Chine avec le gouverneur de la province du SIchuan (DR)
Emmanuel Limido, le 3 décembre 2013, au meeting annuel du Center for Global Dialogue and Cooperation, en présence d'un intervenant de premier rang, Bill Clinton (DR)
Commentaires
M. Copé,comme tant d'autres grands de la Politique trempe dans de sombres affaires
Malgré tout,il continue (comme eux) à pavoiser en tête de manifestations (catholiques de surcroît), de nier avec un aplomb extraordinaire, de sortir des inepties avec le même aplomb, d'être invité sur les plateaux de télé où il donne des leçons.
On les retrouvera tous encore dans les années à venir,avec de nouvelles casseroles accrochées à leur basque mais ils seront toujours tout là -haut.
Très "touché" de voir Auxerre TV nous donner ce typa d'info
A la question de l'YR :Bernard Casoni est-il menacé ? la réponse : Si d'aventure on devait continuer dans les contre-performances, je me poserais la question. Ma réponse est-elle claire ?
Que faites vous Mister Cotret de votre récente déclaration selon laquelle le sort réservé
à BC ne serait pas dicté par les résultats d'ici la fin de saison ? Dommage que votre interview n'aie pas été réalisée après la révélation par Le Point des magouilles auxquelles votre patron risque d'être mêlé et par là même l'image de l 'Aja ,vous nous auriez trouvé des explications très convaincantes à nous faire (essayer plutôt de faire) gober.
Vanucci de Martigues en 1
en 2, Renaud de Carquefou, en 3 Landry-Chauvin, copain de Malherbes... mais Guy Cotret dit que l'AJA ne survivra pas à une relégations en Nationale ...
bon la messe est dite !!!!!! on parle même de J.-L. Vannuchi comme entraîneur, grand copain de Mr Cotret.Bernard prépares tes valises.
Vonette ce ne sera pas une surprise si le camion de pompier est conduit par Guy Roux et ses soldats ( Cool, Vahirua et compagnie ).Soyons fous Ferreri à la tête du centre de formation.Ceci expliquerait le silence total de Guy Roux. Pas bête le bonhomme il a certainement des infos dont il garde le secret.
Le monde de la finance c'est le monde des requins. dans le Point, Limido porte une écharpe aux couleurs de l'AJA.... L'AJA le club du patro est tombée aux mains de grands financiers qui placent leurs billes et spéculent partout.
Pourquoi autant d'intransparence M; Limido ?
Désormais, on ne pourra plus vous croire, on ne croira plus ce que vous dites et vous aurez beau dire ...
Quant à Guy Cotret on a bien compris qu' c'est un pion sur l'échiquier.
Limido on verra.
Mais Cotret est un amateur peu éclairé si l'on en juge par ses réponses aux questions de l'YR ce matin.
Voilà le président qui tire la sonnette d'alarme, qui charge Casoni lequel sautera s'il n'obtient pas rapidement des résultats, et voilà un président qui explique qu'il n'assumera pas en cas de descente en Nationale.
Qu'a-t-il fait depuis son arrivée ? Recruté des joueurs amortis à zéro euro, vendu Ntep sans le remplacer... ou plutôt si en le remplaçant par deux jeunes joueurs prêtés par Lyon et Rennes... Et voilà que l'AJA forme les jeunes d'autres clubs qui les récupéreront en juin !
Signal fort pour le Centre de formation qui brandit Cotret pour faire la com... Faites ce que je dis....
Pauvre AJA, triste sire
Et dire que quand on se demandait pourquoi cette société investissait à perte sur l'AJA, on nous disait "mais non mais non... Vous regardez trop de films américains, les enfants, restons pragmatiques..." Ca ne sent plus le roussi, les volutes de l'incendie noircissent l'horizon. J'aimerais entendre le camion des pompiers...
Un fond d'investissement qui ne reçoit aucune rémunération lors de transactions reste une énigme. Le nom de l'AJA se trouve mêlé à cette affaire et nous n'avions pas besoin de çà alors que le club est au plus mal. Mais depuis le début du rachat nous ne comprenons pas la stratégie adoptée par le repreneur et ce n'est pas l'article de l'yonne républicaine de ce matin qui éclairci les choses dans l'interview de monsieur COTTRET. La question reste : pourquoi ce fond d'investissement est venu acheter un club descendant ne L2, l'AJA ????