Les hauts d'Auxerre vus de la rive droite à hauteur du gymnase Serge-Mésonès (DR)

 

Ce mardi, la ministre des Droits des Femmes, de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, Najat Vallaud-Belkacem, présentera officiellement la nouvelle politique de la Ville du gouvernement. Et son nouveau découpage.

Un seul critère permettra aux territoires de bénéficier d’un soutien financier de l’État : le revenu par habitant. Ont été retenues les zones où plus de la moitié de la population vit avec moins 11.250 euros par an, soit 60% du revenu médian national (avec une pondération selon le niveau de vie dans l'agglomération). Sur cette base, 1 300 quartiers, situés dans 700 communes, continueront de bénéficier de ces crédits. Une centaine de communes font leur apparition sur cette nouvelle carte de la pauvreté.

Dans l’Yonne, sept secteurs ont été repérés par les services de l’État.

Les quartiers Sainte-Geneviève, les Rosoirs et rive-droite à Auxerre ; les Mignottes à Migennes; Les Chaillots et les Champs-Plaisants à Sens. Et le quartier de la Madeleine à Joigny, seule ville de l’Yonne à intégrer le dispositif.

Les fonds du ministère de la Ville, un peu plus de 300 millions d'euros, ne représentent pas des sommes importantes (de l'ordre de 31 euros par habitant en Seine-Saint-Denis) mais figurer sur la liste permet aussi de demander à entrer dans le programme de rénovation urbaine, lui doté de moyens très importants.

Après un premier programme entamé en 2003 qui a concerné 500 quartiers et doté de 12 milliards d'euros de subventions, l'Etat doit lancer à l'automne un second programme avec 5 milliards de fonds publics. En bénéficieront 200 quartiers qui figurent sur la nouvelle carte de la pauvreté (disponible sur le site du ministère) et qui présentent les «dysfonctionnements urbains les plus importants».