Pour 29 euros par an, les conseillers généraux de l'Yonne en question, de tous bords politiques (voir la liste des bénéficiaires ci-dessous), cotisaient pour un futur complément de retraite. Plus exactement une rente. Les cotisations des membres de l'Amicale sont abondées par une subvention annuelle substantielle du conseil général de l'Yonne, depuis quarante ans. En toute légalité.

"Le but de cette amicale est de développer l'entraide entre conseillers généraux de l'Yonne, notamment en assurant à ses membres, ainsi qu'à leurs conjoints survivants, des allocations périodiques de retraite, dans des conditions fixées par le règlement intérieur", peut-on lire dans les statuts.

Hubert Moissenet, ancien maire de Saint-Georges sur Baulche et président de l'Amicale, précise : "L'objectif était d'assurer une retraite aux conseillers généraux avant la loi de 1992, qui a mis en place le statut de l'élu local. N'en bénéficient donc que ceux qui étaient déjà titulaires d'un mandat avant cette date, soit 24 retraités et 5 cotisants encore en poste."

Selon une enquête du Point.fr, dans sa livraison du jour, en 2013, l'aide départementale s'élevait encore à 295 000 euros, elle était 300 000 euros l'année précédente.