"De tels mots et gestes" nécessitent à tout le moins des excuses,  déclare Jean-Baptiste Lemoyne, qui affirme que rien ne peut justifier de tels dérapages dans un hémicycle de la République, où la dignité et le respect s'imposent à chacun des 42 conseillers départementaux.

Le conseiller départemental, candidat à la présidence  du CD 89, en mars 2015, où il fut battu au troisième tour par André Villiers, incarne naturellement le leadership des élus LR, d'autant qu'il est président élu de la Fédération de l'Yonne du parti les Républicains.

Et il rappelle les mots forts tenus lors de l'appel de Germigny par André Villiers, à la veille du deuxième tour des élections cantonales en mars 2015 pour faire barrage au FN.

"Le FN c'est l'irrespect et les injures ; ce n'est pas comme ça que la démocratie doit fonctionner ...".

Ou encore : "Au -delà de nos différences, nous devons nous retrouver sur le terrain de la République, où le débat et le respect seront de mise ..."

Aujourd'hui, Jean-Baptiste Lemoyne demande au président Villiers d'appliquer et de faire appliquer ces engagements essentiels.

Par ailleurs, le sénateur du Parti Les Républicains appelle à l'approfondissement d'un travail en commun au sein de la majorité. Or jamais ces aspects n'ont été entendus, soutient-il, depuis les élections qui ont renouvelé l'assemblée considérablement, composée désormais d'une moitié de femmes.

J-B L. renouvelle sa demande pour jeter les bases d'un fonctionnement rénové de la majorité, et réitère sa totale disponibilité. Il appelle de ses voeux un mode de fonctionnement apaisé et respecteux de chacun.


Villiers minimise et prône l'ouverture

 

Interviewé, mardi, par notre confrère France 3 Bourgogne, André Villiers affirme qu'il n'est "pas une machine à exclure et qu'il est ouvert à toutes discussions avec ceux qui veulent travailler pour le département et affirme manifester cet esprit d'ouverture au-delà des péripéties intérieures ou internes qui peuvent effectivement animer la vie d'un groupe".

Il minimise donc les faits voire les dénie tout simplement et se pose en rassembleur alors qu'objectivement, il a participé à la division. Division parce qu'il a fermé la porte, dès le moment de son élection à la présidence. Plutôt que de tendre la main à son adversaire battu par lui, il l'a dépossédé de la présidence de Domanys en ne renouvellant pas sa délégation.

Or Lemoyne avait hérité d'une situation catastrophique surtout sur le plan humain, outre le trou déficit de 32 millions d'euros, et avait réussi à apaiser les personnels.

Division ensuite en marginalisant celles et ceux dans la majorité qui ont voté une "abstention positive"  lors du vote du budget 2015 avec une hausse d'impôt à la clé qui ne s'imposait pas selon eux. Ils ont voté le budget 2016 (sans hausse d'impôt) mais avec de nombreuses réserves. Depuis, c'est le statu quo.

La situation a empiré depuis l'annonce, en janvier, du président Villiers, sans concertation aucune et sans que le dossier soit soumis à l'assemblée départementale, de fermer le collège Bienvenu-Martin. Ce dossier devrait être porté à l'ordre du jour de la séance plénière prévue le 24 juin.

 

Pierre-Jules GAYE

 

 

 LES CIBLES


 

 Les cibles principales ont été deux élus LR, Valérie Leuger foulard rouge (Auxerre) qui affirme avoir été insultée et menacée par Malika Ounès vice-présidente UDI, ce qui l'a amenée à faire consigner une déclaration au commissariat de police ; et Xavier Courtois (Avallon) au premier plan, violemment pris à partie par André Villiers UDI, Maurice Pianon UDI et Christophe Bonnefond LR