LA CITE
Auxerre : débat dans le coeur du budget 2017
le lundi 26 décembre 2016, 14:20 - LA CITE - Lien permanent
Si les écologistes sont satisfaits de l'absence d'augmentation de la pression fiscale et de la politique de développement durable, l'opposition aurait préféré un autre phasage des investissements en 2017, au profit d'actions en faveur du coeur de ville et de l'aménagement de l'obsolète salle Vaulabelle. La baisse des charges de fonctionnement et notamment les subventions aux associations et organismes a permis de trouver 1,6 millions d'économies manquantes pour équilibrer le budget sans augmenter la pression fiscale
Après la présentation illustrée par des diagrammes du budget par l'adjoint aux finances Pascal Henriat au conseil municipal d'Auxerre, le leader de l'opposition municipale du soir Guillaume Larrivé (LR) a exprimé l'idée qu'il aurait voulu un autre phasage des investissements au profit du coeur de ville et de la salle Vaulabelle, quitte à suspendre et reporter, d'un an (et deux ?), les investissements dans les quartiers ainsi qu'à Auxerrexpo.
Le maire a expliqué que la ville est liée par convention dans les deux cas et que ce n'était pas possible de ne pas respecter le calendrier défini.
Les écologistes par la voix de Maud Navarre en l'absence de Denis Roycourt, ont exprimé leur satisfaction devant le maintien des taux d'imposition et face aux investissements de développement durable à l'image de la chaudière à bois biomasse (*) qui alimente les Hauts d'Auxerre et représente une baisse des charges de 25 %.
Maud Navarre a indiqué que les Verts demeureraient particulièrement vigilants pour la suite : pas question d'augmenter les impôts et pas question de déroger à la politique engagée de développement durable. Menace à peine déguisée ou maladresse de langage ?
Le budget 2017 a été adopté à l'unanimité moins les voix des membres de l'opposition qui a voté contre.
Parmi les 15 millions d'investissement prévus en 2017, notons la part importante prise par la construction du dernier bâtiment de l'IUT.
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(*) Depuis décembre 2015, la nouvelle délégation de service public AUXEV permet d'appliquer un tarif de l'ordre de 78,45 € /MWh grâce à la chaufferie biomasse (soit une baisse d'environ 9 % par rapport à l'année précédente). Sachant qu'en 2014 déjà, une baisse notable de 20 % avait été relevée : 86,36 €/MWh, contre 108,93 €/MWh en 2011 avec l'ancien prestataire. Au total, c'est donc en réalité une baisse d'environ 30 % qui est aujourd'hui réalisée.
Les taux votés en 2016 s'élevaient à :
Taxe d’habitation 21,14 %
Foncier bâti 24,76 %
Foncier non bâti 74,27 %
Pour l'année 2017, les taux proposés à l'approbation du conseil municipal pour l'année 2017
s'établissent à :
Taxe d’habitation 21,14 %
Foncier bâti 24,76 %
Foncier non bâti 74,27 %
Subvention 2017 aux associations et divers organismes
Le théâtre municipal objet d'un avenant à la baisse
La Ville d’Auxerre a délégué la gestion du théâtre d’Auxerre à l’association AIDA - Le Théâtre au moyen d’un contrat de Délégation de Service Public (DSP), établi pour une période de 5 années entre le 1er janvier 2015 et le 31 décembre 2019.
Ont été confiées au délégataire un ensemble de missions relatives à la diffusion de spectacles dont le nombre ne peut être inférieur à 30 pour 60 représentations couvrant toutes les esthétiques du spectacle vivant, la médiation et l’accompagnement des publics, au soutien à la création et aux artistes par du compagnonnage ou de l’accueil en résidence, à la gestion administrative, financière et technique de l’équipement et à sa valorisation au travers
d’opérations de communication.
A ce titre, l'association a perçu en 2016 une compensation de service public de 694 000 €.
La Ville souhaite revoir certaines de ces missions, ainsi que le montant de la compensation financière versée au délégataire dans le cadre du contrat de DSP.
Pour l’année 2017, le nombre de spectacles à programmer sera de 25 pour 50 représentations, le nombre de jours mis à la disposition de la Ville sera revu à la baisse, l’accompagnement du théâtre amateur sera concrétisé uniquement par une manifestation annuelle de valorisation des compagnies auprès du public. Enfin, le débit de boissons du théâtre pourra ouvrir en dehors des temps de spectacles cinq fois dans l’année.
En contrepartie,le montant de la compensation financière sera de 644 000 €.
Le conseil municipal a traduit ces nouvelles dispositions votées dans un avenant.
La Fenice, pas de subvention de fonctionnement
Convention de partenariat avec l'association Ensemble La Fenice – Avenant n°1
Rapporteur : Isabelle Poifol-Ferreira
La Ville d’Auxerre a signé une convention de partenariat avec l’association La Fenice, établie pour une période de 3 années entre le 1er janvier 2015 et le 31 décembre 2017.
L’association La Fenice s’est engagée à mettre en oeuvre un ensemble de missions dans le cadre de sa résidence artistique à Auxerre : promouvoir la musique baroque, décloisonner les genres et les publics, cultiver les talents dans le cadre de master class et de stages, pratiquer ensemble dans le cadre du Noël Enchanté ou de Classics for Kids, construire un projet européen pour s’exporter et véhiculer l’image d’Auxerre comme une ville dynamique au plan culturel.
A ce titre, l’association La Fenice, installée en résidence dans les locaux du Conservatoire de Musique et Danse de la Ville d’Auxerre, bénéficie d’un espace de travail de 115 m² et d’une subvention de fonctionnement d’un montant de 16 000 €, ainsi que d’une subvention de 4 000 € pour le pilotage de l'opération Noël Enchanté.
La Ville souhaite revoir les moyens qui sont attribués à l’association La Fenice dans le cadre de ce partenariat.
Pour l’année 2017, la Ville ne versera pas de subvention de fonctionnement pour les actions de La Fenice. La subvention de 4 000 € pour l’organisation du Noël Enchanté est maintenue, sous réserve du vote du budget 2017, ainsi que les moyens matériels, dont les locaux de 115m² au sein du Conservatoire de Musique et de Danse.
Le conseil municipal a traduit ces nouvelles dispositions dans un avenant.
Commentaires
S'il est vrai que la population d' Auxerre, a diminué d'environ 4500 à 5000 habitants en une quinzaine d'années, soit en gros l'équivalent de la population de Monéteau,on est loin d'une gestion privée et pour suivre votre raisonnement Lulu il faudrait avoir des chiffres fiables, pour vérifier. Si vous trouvez la masse salariale de Monéteau, vous pourrez comparer avec celle d'Auxerre qui, si j'applique votre référence au privé aurait du baissé en proportion identique .
Une comparaison 100 % juste est quasi impossible, car il faudrait aussi tenir compte des transferts à la CA. Mais vous auriez une idée du pourquoi de ce marasme. Il est inutile d'interroger les élus et d'ailleurs vous le savez et sur ce point je suis d'accord avec vous, mais s'il n'y avait que sur les finances se serait excusable.
Tout à fait d'accord avec renard sur la fiscalité, ou l'hypocrisie règne, Si les élus voulaient "ne pas augmenter les impôts locaux" , il devraient diminuer les taux de 0.4%. Sur un plan plus général, beaucoup de collectivité ne pratiquent pas de véritable gestion. Seule la contrainte financière leur imposera une véritable gestion, avec en préambule, des questions simples? que voulons nous? quel est le niveau de service public souhaité et a quel coût? Demandez par exemple à un élu local quel est le coût de tel ou tel service, le comparatif avec une solution privé dans le domaine ou c'est possible, quasiment personne ne sait.... édifiant....
ce n'est pas évident de s'y retrouver dans toutes ces subventions qui vont de trois fois rien à des sommes substantielles. Toutefois concernant LA FENICE c'est le couperet....La FENICE ce n'est pas un caprice mais la richesse et l'expression de la musique baroque par de talentueux musiciens et choristes. Pourquoi en priver les mélomanes? La diversité culturelle est la fierté d' AUXERRE L'amputer est consternant
Est ce politique? j'espère que non si oui je crois que la politique est l'art du n'importe quoi, dans beaucoup de domaines d'ailleurs. J'espère que la FENICE restera bourguignonne c'est mon vœu puisqu'on est en période de voeux.....
Bien vu renard !
Et que dire de la distribution des subventions? Vous avez vu ce que touchent les pseudo bobos de gauche du cercle condorcet. À mourir de rire, non de honte...
"...sans augmenter la pression fiscale."
La pression fiscale augmente ne vous en déplaise, puisque les bases locatives sont réévaluées de 0,40% ( et non de 0,80% comme l'espéraient d'ailleurs beaucoup d'élus locaux).
N'étant qu'un vulgum pecus parmi d'autres donc à priori peu crédible je cite la presse nationale:
" L’Assemblée nationale a voté ce vendredi (18 nov 2016) une revalorisation de 0,4 % les valeurs locatives en 2017, une clef des impôts locaux…
Les hausses des impôts locaux vont-elles marquer le pas en 2017 ? Leur revalorisation obéit chaque année à plusieurs paramètres : d’une part l’évolution des taux, votés par les collectivités territoriales, d’autre part celle des bases locatives, revalorisées chaque année par le Parlement via le budget de l’Etat.
Or ces dernières années, ces bases de la fiscalité locale ont été revalorisées en se calquant sur le niveau d’inflation prévu,supérieur depuis 2005 à l’inflation effectivement constatée. Un décalage qui a participé à la forte hausse des taxes foncières et taxe d’habitation constatée par certains ménages.
Pour remédier à cette situation, la rapporteure générale du Budget, Valérie Rabault (PS), avait fait voter en commission un amendement prévoyant qu’il n’y ait pas de revalorisation du tout en 2017, notamment pour « modérer la hausse des impôts locaux ».
Une position « résolument » soutenue notamment par René Dosière pour mettre fin à un « système pervers » où « le contribuable n’y comprend rien ». Et de relever : « Combien on entend de maires dire "nous n’augmentons pas les impôts" puisqu’ils n’augmentent pas les taux, mais les valeurs locatives elles-mêmes augmentent »
Fin de citation.
Si cette augmentation s'avère indolore pour qui voit son revenu augmenter, ne serait-ce que de la valeur du taux d'inflation, c'est bien une baisse de pouvoir d'achat pour ceux qui ont un revenu non réévalué (retraites notamment).
Les vieilles ficelles sont usées mais résistent toujours...