Eric Cantona a toujours été une tête forte. Celui dont Andrej Szarmach avait dit qu'il deviendrait un grand, n'est jamais tombé dans la compromission. D'une intelligence et d'un coeur au-dessus de la moyenne, l'ancien ajaïste est sans concession. Bruno Martini qui a pris son poing dans la figure et Guy Roux qu'il a soulevé par le col dans les vestiaires, ne diront pas le contraire.

Sa saillie sur l'identité nationale - être français c'est d'abord être révolutionnaire et réveiller nos vieux vieux démons - a le mérite de ramener aux sources de l'idéal républicain : liberté, égalité, fraternité.

Plutôt que de gloser en vain, il est urgent de se révolter contre les souffrances et les injustices qui dévorent une société plus concernée par ses apparences que par la pauvreté. Tel est le message de Cantona. Là est notre identité française, aux valeurs universelles.

Au lieu d'ouvrir une vaste consultation populaire visant au renforcement de nos valeurs républicaines, le chef de l'État n'a-t-il pas ouvert une boîte de Pandore ? Nicolas Sarkozy et son pompier pyromane Besson n'ont-t-il pas pris le risque d'ouvir un débat de division nationale  ?