ARQUEBUSADE
Le sapin de Noël
le lundi 21 décembre 2009, 17:14 - ARQUEBUSADE - Lien permanent
L'arbre symbole de la vie et de la fête
Au XIe siècle, les fidèles avaient coutume de présenter des scènes appelées Mystères, dont celle du Paradis. L’arbre du Paradis était souvent symbolisé par un sapin garni de pommes rouges.
C’est en 1521 que le sapin ou arbre de Noël ou encore arbre du Christ a été mentionné pour la première fois en Alsace. Il existe également des documents attestant d’une fête le 24 décembre.
Au XIIe siècle la tradition du sapin apparait en Europe, en Alsace.
On parle alors de décorer les maisons avec des branches coupées 3 jours avant Noël.
Il était répandu en Alsace et dans la région de Bâle. Il représentait à l’origine l’Arbre d’Eden dans les mystères joués la veille de Noël sur les bords du Rhin. Pour le décorer, on attachait des pommes à ses branches.
En 1546, on parle sérieusement d’arbres de Noël quand la ville de Sélestat en Alsace autorise à couper des arbres verts pour Noël, au cours de la nuit de la Saint Thomas, le 21 décembre.
Symbole de la vierge, les roses faisaient partie de la panoplie de décoration pour parer les sapins en Alsace au XVIe siècle, ainsi que des pommes, des confiseries et des petits gâteaux qui ressemblaient à des hosties.
Les pommes avaient également une valeur symbolique, car sur l’ancien calendrier des saints, le 24 décembre était réservé à Eve et Adam, canonisés par les Eglises orientales.
A l’époque l’église considérait l’arbre de Noël comme une pratique païenne et franc-maçonne.
Et ce fut le cas jusqu’au milieu du XXe siècle.
En fait, avant que la fête de Noel n’existe, il existait déjà un rite paien lors des fêtes du solstice d’hiver : on décorait un arbre, symbole de vie, avec des fruits, des fleurs, du blé.
Plus tard, on accrocha une étoile au sommet de l’arbre, symbole de l’étoile de Bethléem qui guida les Rois Mages. Dès lors il conquit peu à peu les communes protestantes d’Allemagne du nord et les grandes villes et occupa une place de choix dans les églises des deux religions.
Une gravure de 1806, représente un sapin décoré avec des petits personnages, des animaux, des oiseaux et des gâteaux découpés.
En 1560, au moment de la Réforme, les protestants se refusent à représenter la Nativité par une crèche comme les catholiques. Ils préfèrent développer la tradition du sapin de Noël, arbre qui symbolise le paradis d’Adam et Eve et la connaissance du bien et du mal.
La tradition du sapin de Noël se répand dans les pays d’Europe Protestante, en Allemagne et en Scandinavie.
Le sapin c’est la vie, la fête. C’est aussi souvent le dernier décor de la dépouille.
Vanitas vanitatis.
P-J. G.
Difficile de distinguer entre le sapin décoré et la voûte céleste... (DR)
Commentaires
Ce matin sur Auxerre, le Soleil est conquérant, il reprend Force et Vigueur. Ce soir avec quelques enfants de la veuve célibataires, nous convoquerons Bacchus pour chanter les louanges de ce Soleil renaissant. Sur la photo, où l'on peut imaginer la voute céleste, car tout est symbole, l'axis muni, cet axe d'élévation de l'esprit, d'aucuns diront qu'il se fonde sur le triptype que Sagesse, Force et Beauté, d'autres diront Liberté, Egalité et Fraternité. Il importe surtout que chacun puisse jouir de cette liberté absolue de conscience dans l'altérité de ses frères, sans crainte d'exclusion. Alors ce soir, soyons solidaires avec les solitaires. Bonnes fêtes à tous ...
Quelques remarques :
- sans vanité, l'humanité aurait réalisé bien peu de choses.
- la création culturelle est un point clé de la vitalité des idées, sa dimension de réappropriation n'étant pas de moindre importance, même s'il serait bon que cela soit réalisé en essayant d'être juste vis à vis des traditions passées et non de les jeter avec l'eau du bain.
- la photo suggère-t-elle quelque axis mundi en arrière plan de la voûte céleste ? Et que symbolisent les boules ?
Merci pour ce bel article qui sort la fête de Noël de son contexte presqu'exclusivement religieux - que j'ai toujours refusé - et en fait une fête céleste...