Rb3d - robotique en trois dimensions - entreprise fondée à Gy l'Evêque par Serge Grygorowicz, installée aux Mignottes, pourrait devenir le leader d'une nouvelle pépinère technologique d'entreprises route d'Avallon sur les terrains qui jouxtent Auxerrexpo.

Avec, aujourd'hui, une croissance à deux chiffres depuis sa création il y a 7 ans, une surface de travail multipliée par 3 depuis 2007.

C'est ce qu'a annoncé le maire d'Auxerre, Guy Férez, lors des voeux à la presse, mercredi. En septembre dernier, en conseil municipal, le premier magistrat avait évoqué l'arrivée prochaine d'un leader industriel européen.

Selon Guy Férez, le fondateur de Rb3d (qui ne souhaite pas communiquer sur le dossier en cours), aurait conclu un accord avec le Commissariat à l'énergie atomique et la Direction générale de l'armement pour développer à Auxerre une production industrielle.

Rb3d est une société d'innovation technologique qui invente et développe notamment des exo-squelettes. Ce sont des machines qui remplacent les mouvements de l'homme pour les tâches pénibles. 

 Un exosquelette militaire

Un exosquelette, « c'est comme une combinaison : on rentre dedans et avec ce système on peut porter des charges importantes », indique Serge Grygorowicz.

Le spécialiste des systèmes ergonomiques pour l'industrie et le médical, (600.000 euros de chiffres d'affaires, 6 salariés) s'est vu accorder, début décembre 2008, 2 millions d'euros par la Direction générale de l'armement (DGA) sur les 2,7 millions nécessaires pour créer un exosquelette militaire permettant aux troupes à pied de porter 50 kilos sans effort.

Autorisé à en tirer des applications civiles, RB3D les développera avec CEA List (robotique du Commissariat à l'énergie atomique), et l'école parisienne d'ingénieurs Sudria. L'entreprise va par ailleurs accueillir CEA Investissement et la société bourguignonne d'investissementl Ideb à son capital.

Rb3d
  105 rue des Mignottes
  89000 Auxerre
  Tél. +33 03 86 46 92 58
  Fax : +33 03 86 49 55 67

Revue de presse

"Créée début 2002, la société développe des pinces de serrage électriques destinées à équiper des robots et réalise déjà 300 000 euros de chiffre d'affaires. Après une formation en microtechniques à Besançon et un passage chez Thomson, le jeune dirigeant s'installe à Auxerre pour mûrir son projet industriel à la Maison des entreprises, où il profite des installations de l'incubateur régional. Le déménagement à la pépinière de la chambre de commerce et d'industrie marque le lancement de son activité. « Sur notre créneau, nous sommes en concurrence avec des technologies plus anciennes, notamment hydrauliques », explique Serge Grygorowicz.

Dans l'Auxerrois, Serge Grygorowicz bénéficie d'une main-d'oeuvre qualifiée, grâce aux formations en alternance dispensées par la CCI. Si sa société connaît une croissance significative, c'est grâce à un effort marqué de recherche et développement. En témoigne cette nouvelle pince à destination des kinésithérapeutes qu'il commercialise aussi. L'instrument, une sorte de gant, permet de réaliser différentes mesures sur le patient, comme la tension de la peau. « Mais l'essentiel, pour nous, reste le positionnement géographique favorable, qui nous permet d'être très proches de tout le Sud parisien. » Le créateur milite d'ailleurs pour un renforcement des capacités de production technologique de l'agglomération auxerroise, susceptible de pousser l'avantage de sa proximité parisienne." (Le Point 3/03/2005)

Rb3d conçoit des outils bio-mécatroniques

Grâce à la mécatronique, cette PME met au point des outils intelligents, capables de prendre en charge une partie de l’effort revenant à l’opérateur.

Assister l’effort pour le faciliter. Voilà le credo de Rb3d (pour Robotique en 3 dimensions), une entreprise de six personnes basée à Auxerre.

«Nos outils parviennent à lire l’intention de l’opérateur : ils déclenchent l’aide au geste quand celui-ci le souhaite et l’interrompent quand le mouvement s’arrête. Certaines pinces à sertir utilisées dans l’aéronautique nécessitent par exemple un effort de 40 kilos. Mais équipée de notre dispositif mécatronique, elles ne demandent plus qu’une force d’un kilo. Ces assistants mécaniques intelligents peuvent aussi prendre en charge les mouvements du bras pour amoindrir des vibrations ou permettre à des femmes de réaliser des gestes qu’elles ne pouvaient pas faire auparavant », explique par Serge Grygorowicz, son directeur. Au-delà du confort gagné pour le salarié, la technologie apporte surtout une réponse aux problèmes des troubles musculo-squelettiques (TMS) auxquels sont de plus en plus souvent confrontés les entreprises. « Le durcissement des normes dans ce domaine va renforcer l’attractivité de nos solutions », gage le responsable de Rb3d. Ces appareils sophistiqués peuvent également être utilisés pour augmenter la qualité de la production. « Nos outils sont capables de s’auto-diagnostiquer : ils détectent eux-mêmes leur niveau d’usure et signifient quand ils doivent aller en maintenance. Alors qu’avec un outillage simple, dont on doit vérifier l’efficacité à une fréquence déterminée, il y a toujours le risque de faire trop ou pas assez de contrôle », précise Serge Grygorowicz.

Accueilli par un incubateur dijonnais, l’ingénieur formé à l’Ecole nationale supérieur de mécanique et des microtechniques de Besançon a axé ses recherches en direction des outils de serrage. « C’est là qu’il y avait de vrai besoin. Aujourd’hui notre technologie est une vraie innovation de rupture dans ce domaine », explique-t-il.

Depuis 2001, quatre brevets ont déjà été déposés et Rb3d a embauché quatre ingénieurs, mécatroniciens etélectroniciens. D’autres recrutements sont envisagés pour 2007 et le chiffre d’affaires de l’entreprise pourrait atteindre un million d’euros à la fin de l’année. Quatre ans après le démarrage de son entreprise, le pari est donc gagné.

Des entreprises de l’aéronautique et de l’automobile, qui ont des besoins en serrage spécifiques, sont aujourd’hui clientes. Des professionnels de la santé, comme les kinésithérapeutes où les besoins manuels sont importants, sont aussi sensibles à la démarche.

Marion Deye (L'Usine Nouvelle, 15/02/2007)

EN SAVOIR PLUS

 

Vidéo contextuelle RB3D (et non pas Rb3d...)