La question du marché d'Auxerre est un dossier polémique et explosif même si, les années aidant, les passions sont retombées. Beaucoup encore regrettent le marché couvert des Cordeliers, monument historique démoli par Jean-Pierre Soisson où retentit le discours d'Emile Combes sur la séparation de l'église et de l'Etat au début du siècle.

Cet acte fondateur du jeune et brillant énarque nouveau premier magistrat de la ville, qui succéda à Jean Moreau, coûta la seule défaite électorale de Jean-Pierre Soisson enregistrée lors d'une élection au conseill général contre son cousin socialiste Louis. JPS jura qu'on ne l'y reprendrait plus de bousculer l'ordre des choses et de miser sur la nouveauté : Auxerre a sans doute pâtit de cette décision.

Le marché de l'Arquebuse, un marché enterré sous une esplanade flanqué d'un parking longtemps peu sécurisé, suscita de nouvelles polémiques : mal placé, mal désservi, vabdalisé, sale, enterré, trop loin du coeur de ville. Au fil des ans il a pris sa place et les aménagements aidant, il a trouvé une respiration particulièrement le vendredi plutôt que le mardi. Un petit marché de centre ville le mercredi et le marché de Sainte Geneviève à la ZUP - victime d'une désaffection croissante - sont venus complétés le dispositif.

Projet officiellement abandonné

Un projet de nouveau marché cofinancé par un promoteur devait en principe relancer le marché de l'Arquebuse, sur un site proche, près de la rue du Temple ou de la rue du 24 Août. Ce projet est officiellement abandonné, faute de promoteur et à cause d'une conjoncture mauvaise qui induit des priorités dans les investissements de la ville.

Le marché de l'Arquebuse sera au mieux rénové et mieux sécurisé encore. L'accueil et l'hygiène devront être améliorés. C'est le souhait de Dominqiue Lorne, le président de l'Union des marchés d'Auxerre depuis près de 30 ans. Le maraîcher de Saint-Geroges-sur-Baulche encourage les jeunes à s'investir. William Mérat, boucher-chevalin, lui succède.