Les flots de l'actualité qui déboulent par vagues successives avec l'écume mais aussi la puissance des rouleaux, masquent les courants de fond, du moins troublent les sens, le sens commun, le bon sens.

Ainsi en va-t-il de la crise financière, de la crise économique, de la crise systémique. Elles sont venues effacer le réchauffement planétaire dans l'imaginaire collectif. Curieusement, on n'en parle plus beaucoup du réchauffement de la planète et des gaz à effets de serre qui nous voueraient au désastre prochainement. En fait on en parle mais c'est pour mettre en cause les experts et les manipulations statistiques. Bref, le soufflé se dégonfle ce qui ne signifie pas que les problèmes sont résolus.

Que l'état grec soit menacé de faillite, et voilà que le CAC 40 qui avait franchi les 4 000 points replonge sous les 3 600. Voilà l'euro qui recule - bonne nouvelle pour les exportateurs - face au dollar. Les dirigeants européens de l'appareil et les chefs d'Etat les plus en vue montent au créneau pour affirmer leur solidarité avec la Grèce. Décryptage : ils n'ont en fait qu'une idée, une crise en tête, celle qui menace la stabilité de l'Union européenne.

Cependant, qui a remarqué le résultat de l'élection présidentielle en Ukraine, pays 100 % européen qui compte de 50 millions d’habitants, aucentre géographique de l’Europe ? L'Ukraine pourtant martirisée par Staline a préféré voter Ianoukovitch qui fait allégeance à la Russie de Medvedev et Poutine plutôt que Timochenko pro Union européenne. L'Ukraine a préféré le gaz russe.

Au-delà des flots de l'actu, on peut se demander quelle sera la prochaine crise. Le réchauffement planétaire dont les causes humaines sont remises en question - la vapeur d'eau serait pour 85% dans le réchauffement ce qui renvoie les gaz à effet de serre générés par l'activité humaine à l'insignifiance - a des effets pervers sur la conscience collective. La pénurie inévitable de pétrole se trouve relativisée : s'il fait plus chaud, on consommera moins d'énergie. D'où un retrour à la croyance qu'on peut à nouveau consommer en toute impunité. Ce calcul simpliste occulte l'essentiel. Les réserves de pétrole vont atteindre leur pic dans moins de cinq ans, affirment les spécialistes. Non seulement l'offre ne pourra plus faire face à la demande croissante notamment des pays d'Asie, Chine et Inde, au taux de croissance à deux chiffres, mais il sera définitivement impossible de générer de nouvelles ressources de ce type.

Les cours vont donc inévitablement s'envoler pour atteindre des sommets insoupçonnés. Le pétrole, son prix, sa rareté, préparons-nous à la prochaine crise. L'humanité et l'homme ont besoin d'alternatives, plus que jamais. Le solaire, les éoliennes en mer, c'est bien mais ça ne pèse rien. L'avenir à grande échelle, passe par le nucléaire bien maîtrisé. C'est le pétrole du futur. Pourquoi ne pas regarder la réalité en face ?