Tous les syndicats, sauf Force Ouvrière et la CFE-CGC appellent à manifester contre la réforme des retraites qui prévoit notamment le report de l'âge de départ.

Selon le projet qui sera soumis au vote du Parlement en septembre, il faudra travailler jusqu'à 62 ans en 2018, contre 60 ans aujourd'hui.

A Sens, manifestation à 10 heures au départ du marché couvert. A Tonnerre, rendez-vous à 10h devant la salle polyvalente.

Le cortège auxerrois partira à 15 heures de la maison des syndicats.

Pour la quatrième mobilisation intersyndicale depuis début 2010 sur l'emploi et les retraites, plus de 200 manifestations sont prévues en France, parfois au son des vuvuzelas, et les perturbations s'annoncent nombreuses dans les transports.

Si le projet de réforme des retraites a suscité une levée de bouclier des syndicats, FO -qui a organisé sa propre mobilisation le 15 juin- et la CFE-CGC n'ont pas appelé nationalement à participer jeudi. Des militants FO devraient néanmoins être mobilisés localement ou dans certaines entreprises (Airbus...).

Les syndicats escomptent "faire mieux" que lors de la dernière mobilisation du 27 mai (1 million selon les syndicats, 395.000 personnes selon la police).

"La réforme la plus violente en Europe"

Le leader de la CGT, Bernard Thibault, a appelé les Français à être "beaucoup plus d'un million" pour que Nicolas Sarkozy "perçoive qu'ils ne sont pas d'accord". Son homologue de la CFDT François Chérèque a prévu "une très grosse manifestation" contre "la réforme la plus violente en Europe".

Le gouvernement s'attend à une mobilisation "suivie", mais affirme qu'"il ne la redoute pas".

"Toute mobilisation est importante", a déclaré mercredi le ministre du Travail Erci Woerth, pour lequel les manifestants "défilent parce qu'ils sont inquiets" mais la réforme est "indispensable et juste".

Toutefois, a-t-il assuré, "il y a encore à travailler, à concerter, à négocier", notamment sur la pénibilité, les carrières longues et les polypensionnés.

Nicolas Sarkozy a renouvelé mercredi "toute sa confiance" à M. Woerth pour mener cette réforme, au moment où le ministre du Travail est confronté à des accusations de conflit d'intérêts dans l'affaire Bettencourt.

La gauche soutient la journée d'actions, le PS se disant "extrêmement mobilisé sur cette réforme, quintessence et symbole des réformes de Nicolas Sarkozy".