Le prix Nobel de physique Georges Charpak attribué pour ses travaux sur les détecteurs des particules à hautes énergies est mort à l'âge de 86 ans. Cette figure de la science a incarné la lutte contre l'obscurantisme, et l'impératif de la démarche scientifique. Inspiré par ce qui se fait dans certaines banlieues américaines, Charpak lance en 1996 "la main à la pâte" dans le but de rénover l'enseignement des sciences et de la technologie à l'école primaire en favorisant un enseignement fondé sur une démarche d'investigation scientifique. «Inculquer, dès l'enfance, les méthodes de base du raisonnement scientifique est la seule chance de doter les générations futures des moyens d'un rapport dépassionné, raisonnable avec la science. C'est là un enjeu de civilisation», écrivait-il, afin de contrer les intégrismes qui menacent l'humanité au nom d'une vérité révélée. L'école des Rosoirs à Auxerre a suivi cette voie initiée par Francis Romero, son ancien directeur et l'équipe des instituteurs maîtres formateurs.

Quand Charpak parlait de son Nobel et faisait le mariole chez Ardisson

Ancien résistant, Georges Charpak était entré en 1948 au CNRS comme chercheur dans le laboratoire de physique nucléaire du Collège de France, puis avait rejoint le Cern (Centre européen de recherche nucléaire), à Genève. En 1992, il a reçu le prix Nobel de physique pour ses travaux sur les détecteurs des particules à hautes énergies. Voici ses commentaires sur son prix. (Voir la vidéo)

 

Thierry Ardisson reçoit Georges Charpak, prix Nobel de Physique en 1992. Ardisson présente son dernier livre "Soyez savants, devenez prophète", en 2004. Charpak fait le mariole : les Bogdanov sont inexistants, Schwartzenegger est son « héros », et ça marche « indiscutablement » mieux avec les filles depuis qu'il est prix Nobel, etc. Mais il parle aussi de l'avenir du tiers-monde, de la montée des intégrismes et de l'importation du conflit israélo-palestinien en France. (Voir la vidéo