Ce mardi, pas de quotidiens. Le samedi, c'est le Elle qui manque à l'appel. Le lundi, les programmes télé, et le jeudi, ce sont les news qui jouent l'arlésienne. La presse papier évoque peu ce conflit, par peur des représailles.

Il porte sur la restructuration de SPPS, filiale déficitaire de Presstalis qui distribue les journaux à Paris et petite couronne (onze communes limitrophes). Anne-Marie Couderc, directrice générale de Presstalis, veut fermer la partie magazine non-concurrentielle. Jamais de la vie, disent les syndicats.

La distribution des quotidiens nationaux est bloquée et les kiosques privés de ces journaux, mardi,dans toute la France en raison d'un mouvement de grève chez Presstalis (ex-NMPP) lancé à minuit par une branche de l'ex-syndicat du Livre, selon les Messageries.

Le mouvement a été lancé par les ouvriers du Syndicat général du livre et de la communication (SGLCE-CGT), fraction née de l'éclatement du syndicat du Livre et majoritaire chez Presstalis,selon la direction de Presstalis.
"Un blocage des quotidiens nationaux a eu lieu cette nuit vers minuit par le syndicat SGLCE-CGT, empêchant la distribution de la quasi totalité des quotidiens nationaux ce jour", selon un porte-parole de l'entreprise. "Ce blocage pourrait durer jusqu'à mercredi midi et donc affecter les parutions de mercredi matin", a-t-il ajouté.
Le SGLCE conteste la réorganisation de la Société de presse Paris service (SPPS), filiale chargée de la distribution parisienne, engagée par Presstalis. Cette filiale est structurellement déficitaire et a nécessité l'injection de 150 millions d'euros depuis sa création en 2004. Avec 280 salariés aujourd'hui, elle perd deux millions d'euros par mois.

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