Le chauffeur Florentinois était toujours en état de choc, mercredi soir, à l'hôpital d'Auxerre. Mis en examen, il a été placé sous contrôle judiciaire avec "interdiction de conduire des autocars"

Le chauffeur de l'autocar percuté par un TER au passage à niveau de Jonches, mardi soir, a été mis en examen, mercredi, à Auxerre et placé sous contrôle judiciaire par un juge d'instruction, a-t-on appris auprès du parquet.

Une «erreur d'appréciation» du conducteur serait à l'origine de cet accident qui a fait 18 blessés, âgés de 14 à 16 ans. Seul l'état d'une adolescente de 15 ans, grièvement blessée et transférée à Dijon, était encore jugé préoccupant par les médecins, mercredi ,mais «son pronostic vital n'est plus engagé», d'après le parquet.

«En état de choc»

Agé de 48 ans, le chauffeur demeurant à Saint-Florentin a été mis en examen pour «mise en danger de la vie d'autrui» et «blessures involontaires» ayant entraîné une ITT supérieure à trois mois, a indiqué le procureur de la République d'Auxerre, François Pérain. Il risque trois années d'emprisonnement et a été placé sous contrôle judiciaire avec «interdiction de conduire des véhicules terrestres à moteur».

Selon le procureur, le chauffeur était toujours «en état de choc» et se trouvait, mercredi soir, au centre hospitalier d'Auxerre. Il y a quelques mois, il a perdu un fils, victime d'un accident de la route.

Une erreur d'appréciation

«La cause directe et première de cet accident est que le chauffeur s'est arrêté pour calmer une bagarre entre élèves. Il avait le sentiment d'avoir dépassé la zone de danger. Il s'agit donc d'une erreur d'appréciation, puisque l'arrière du car a été percuté», avait déclaré François Pérain.

«Nous avons simulé le passage d'un train hier soir. Les signaux et les barrières ne présentaient pas d'anomalies», a expliqué le procureur de la République.

Les tests d'alcoolémie, réalisés mardi soir, se sont révélés négatifs. Les résultats d'un prélèvement sanguin pour savoir si le conducteur avait consommé «d'autres produits ou des médicaments» ne devraient pas être connus «avant plusieurs jours», a conclu le procureur François Pérain.

PETITION EN LIGNE AU SOUTIEN DU CHAUFFEUR

Tous les chauffeurs des Rapides de Bourgogne apportent leur soutien total à leur collègue, a déclaré Allal Makdach, délégué syndical Force ouvrière et chauffeur aux Rapides de Bourgogne.