Julien Fouinat, l'ex compagnon, était recherché activement par la police. Il a été retrouvé agonisant dans une voiture, à Rouvray, une arme de poing de petit calibre à ses côtés, vendredi en fin de matinée. Transporté à l'hôpital de Dijon il est décédé dans la soirée. La garde de leur fillette est au centre de cette tragédie.

L'expertise balistique devra dire s'il s'agit de la même arme qui a tué Vanessa Tebbakh. Julien Fouinat, résidant dans le Doubs, est le père de d'une petite fille de 4 ans qui a été placée sous protection depuis le décès de sa mère, tuée par balles à son domicile.

Vanessa Tebbakh, 27 ans, aide soignante, ex-compagne du meurtrier présumé, a été tuée de plusieurs balles, jeudi matin à Seignelay dans son jardin. Elle est décédée de ses blessures à l'Hôpital d'Auxerre, jeudi en fin de matinée.

Le nouveau concubin de Mme Tebbakh, P. M., 41 ans, dormait au moment des faits mais il a immédiatement attribué ce geste à Julien Fouinat, l'ex-compagnon. Il a transporté en voiture sa compagne à l'hôpital d'Auxerre, défonçant au passage les portes vitrées du sas d'entrée des urgences. La jeune femme décède peu après malgré la prise en charge rapide.

Le nouveau compagnon se venge...

Pour se venger, P. M. décide alors de se rendre à Gurgy, chemin de Ravry, au domicile des parents de Julien Fouinat, où ce dernier était en visite pour quelques jours avec sa fille de trois ans et demi. Il a défoncé la porte du garage avec sa voiture une BMW, avant d'arroser la maison d'essence et d'y mettre le feu. "Tout a brûlé, y compris sa voiture. Les parents de Julien Fouinat étaient heureusement sortis faire des courses avec leur petite-fille", a précisé le procureur de la République d'Auxerre, François Pérain.

C'est un motif d'ordre familial qui serait à l'origine du drame : l'ex-compagnon venait de perdre la garde de l'enfant du couple, jugement prononcé par un juge d'Auxerre.

"Le 5 avril dernier, le juge des affaires familiales d'Auxerre avait décidé le transfert de résidence de l'enfant du domicile du père vers celui de la mère. Le père, qui n'était pas d'accord avec cette décision, a manifestement décidé de se venger" a déclaré François Perrain, procureur de la République d'Auxerre.