Alain Dujon, Guy Sénéchal et d'autres, ont semble-til, perdu. Ils ont fait appel de la décision du juge en référé qui leur a donné tort en confirmant que les 7 nouveaux membres cooptés par l'AJA n'avaient pas droit de vote, sans toutefois se prononcer sur le fond. La confusion semblait s'installer (1). Or juridiquement, cet appel n'est pas suspensif.

Ils avaient le pouvoir à l'AJA, ils ont cherché à l'étendre afin d'asseoir leur prédominance. Cela n'a pas suffi. En dépit d'une gestion de bon père de famille et de résutlats sportifs de l'équipe fanion inespérés. L'argent de la Ligue des Champions a servi a combler trois années de déficit mais non à relancer la politique sportive. Ni l'entraîneur ni les joueurs de la saison prochaine ne sont connus. En outre, le nouveau centre de formation dont le financement était bouclé, est gelé et un nouveau projet d'une autre nature, non abouti, va être présenté. Au mieux il ne pouvait sortir de terre que dans quatre ans.

L'équipe Dujon a perdu face aux anciens historiques qui ont vieilli et qui ont fait rêver toute une génération. Ce sont eux, qu'on le veuille ou non, les artisans de l'édifice AJA qu'ils jugent aujourd'hui, en péril.

L'équipe Dujon - quoi qu'il arrive sur le pan juridique -  a perdu car ils ont "pêché" comme dirait l'abbé Deschamps qui veille sur ses ouailles. L'inexpérience (25 sur 43 sont membres de l'AJA depuis 3 ans au plus) et la gestion désastreuse du futur centre de formation, indispensable à la survie de l'AJA dans son modèle économique, ont constitué des péchés jugés mortels.

La nouvelle équipe (celle des anciens qui cette fois auraient conscience de leur mission de transmission) va reprendre du service temporairement car elle entend mettre des jeunes sur orbite et transmettre, enfin, le pouvoir de manière responsable.

Michel Chauffournais devrait revenir au sein du comité directeur de la SAOS et Marc Senoble est pressenti comme le futur président de l'AJA, Gérard Bourgoin assumant une transition nécessaire de choc afin de remettre l'AJA sur les rails.

"Nous allons demander rapidement la convocation du Conseil d'administration de la SAOS AJA professionnelle, et si je parviens à réunir au moins cinq votants en ma faveur, Dujon devra partir. On fera respecter les textes.»" précise Gérard Bourgoin. Cela devrait aller vite et être réglé sous quinzaine au plus tard.

Pour l'heure, Alain Dujon demeure le président de l'AJA, un président  qui n'aura pas su remplir sa première mission : garantir l'unité et la cohésion du club. Une AJA, "cette grande famille" qui déballe son linge sale sur la place publique et y règle des comptes.

                                                                                                          Pierre-Jules GAYE

 

Confusion

L'Assemblée Générale extraodinaire convoquée en bonne et due forme jeudi soir, devait soit confirmer Alain Dujon, soit amener un nouveau président pour le club.
Au final, les deux camps, celui de la direction actuelle et celui des anciens, le collectif "AJA 2015", emmené par Gérard Bourgoin, ont fait leur vie chacun de leur côté.
Le premier a annulé l'Assemblée Générale extraordinaire, après avoir fait appel de la décision de la justice d'hier après-midi d'interdire le vote à sept membres récemment admis dans l'association. Ses membres ont donc quitté la salle, pendant que le second a tenu une Assemblée Générale et élu un nouveau président de l'association, Henri Maupoil. Gérard Bourgoin, en passe de devenir président du club selon lui, demande maintenant à Alain Dujon de démissioner.

Dujon veut un jugement au fond et joue la montre

Invoquant un besoin d'informations complémentaires, Alain Dujon (président de la SAOS AJA foot professionnel mais pas de l'AJA association Moulin de Preuilly qui détient la quasi totalité des actions de la SAOS, société anonyme à objet sportif) a décidé de reporter l'assemblée générale extraordinaire en quittant la réunion avec ses partisans dont le président de ladite association Guy Sénéchal. « Il paraît nécessaire, pour que les décisions puissent être prises sereinement au sein d'une assemblée générale à caractère extraordinaire, d'attendre la décision du juge avant de statuer (sur le fond), concernant la validité du vote des 7 nouveaux membres (ndlr) a annoncé le club bourguignon dans un communiqué. L'AJA a plus de cent ans d'histoire. Son avenir ne doit pas se jouer dans la précipitation et l'affolement que certains organisent aujourd'hui », a annoncé le club dans un communiqué.

Pus tôt dans l'après-midi, le juge avait validé le référé introduit par le collectif AJA 2015 (Roux-Bourgoin-Hamel. Alain Dujon a fait appel invoquant le fait que le juge n'avait pas jugé au fond.

Sénéchal dénonce "les pratiques illégales de la bande à Roux"

Théoriquement écarté de la présidence de l'AJA association Moulin de Preuilly, jeudi soir, Guy Sénéchal a rapidement dénoncé les pratiques illégales de la bande à Guy Roux. « Pourquoi ne serais-je plus le président de l'association ? Le conseil d'administration a décidé de reporter l'assemblée générale, a ainsi réaffirmé ce dernier sur l'antenne de RMC. Gérard Bourgoin fait ce qu'il veut, il a fait une assemblée, il verra bien. Ce n'est pas notre problème. Il n'y a pas eu de majorité, les gens ont quitté la salle. Certains sont restés et ont continué à faire un vote. Ce vote est complètement illégal ! Il se moque du reste. Le règlement, les statuts du club… Il essaie de passer en force. Je suis toujours le président de l'association et Alain Dujon de la SAOS. »

Bourgoin affirme qu'il n'y a pas eu de report d'AG

On ne peut pas reporter une AG ! Il n'y a pas eu de report ! Nous avons simplement constaté une volte-face du président de l'Association (Ndlr : Guy Sénéchal). Avec sa mouvance, forte de dix-sept membres, il a quitté la salle, une attitude que nous regrettons. Les vingt-six votants qui restaient ont donc procédé à l'élection d'un nouveau président de l'Association, et c'est Henri Meaupoil qui a été élu, avec Michel Parmentier comme vice-président. L'ancien président a balayé le respect de cette assemblée ! Il y a eu un vote de défiance à son encontre. On ne peut pas faire n'importe quoi. Nous ne sommes pas en Côte d'Ivoire !