Sans Serge Blanco la légende du rugby tricolore pourtant annoncé, ils sont venus visiter le site de l'ancien Etamat à Chemilly sur Yonne, proposé par Alain Dujon, ex-président de l'AJA, Hervé Parmentier, administrateur de la SAOS AJA section professionnelle et deux autres entrepreneurs associés au dossier, qui ont répondu à l'appel d'offres de la FFR, à la mi-avril.

Le site de Chemilly fait partie des 10 lieux présélectionnés pour accueillir le futur stade du quinze de France de rugby, qui doit voir le jour en 2017. La Fédération française de rugby a annoncé son intention de ne pas renouveler son bail, en 2013, jugé trop onéreux au stade de France et entend optimiser ses contrats et recettes publicitaires lors des grands événements.

Ce projet ne constituerait-il pas un moyen de pression dont userait la FFR pour négocier de nouveaux prix à Saint-Denis ?

Des infrastructures insuffisantes

En attendant, avec ses 220 hectares, Chemilly est le plus grand site préretenu par la FFR mais les infrastructures environnantes sont insuffisantes, ont estimé les membres de la délégation qui s’est rendue sur place. Desserte routière et ferroviaire, hôtellerie, principalement : un accès direct à l'autoroute est impératif.

Le conseiller général et maire de Seignelay, Thierry Corniot qui était avec la délégation, rêve de ce projet à 600 millions d'euros dans le canton où il vient d'être élu.

Il est vrai que le site est nu, vaste (c'est le plus vaste des 10 projets) et qu’il peut être aménagé. Avec un prix de terrain cédé pour 1 euro sans compter le déminage du site évalué à 7 millions d'euros, le dossier compte des atouts.

Il faudra attendre le mois de juillet pour savoir s'il est définitivement retenu : la FFR impose en effet aux dix projets présélectionnés de déposer un dossier bouclé à cette date. Les garanties des collectivités, conseil régional, conseil général et Communauté d'agglomération de l'Auxerrois sont requises. Il reste à savoir si elles suivront, même si Jacques Hojlo, conseiller général et adjoint au maire d'Auxerre chargé des sports, affirme que les collectivités peuvent prendre le relais.

Il n'en demeure pas moins que ce dossier laisse les Auxerrois rêveurs et dubitatifs tant il est gigantesque, semble irréel et irréaliste dans la campagne icaunaise. Pour les grandes fêtes du rugby, les Français montent à Paris pour suivre le match et faire la fête. On les voit mal descendre en province...