Gérard Bourgoin, président de l'AJA, avait donné jusqu’à mercredi soir, 23 heures, aux dirigeants de l’Olympique Lyonnais pour finaliser un éventuel accord pour le transfert de Delvin Ndinga. Or le téléphone n'a pas sonné.

GB a donc tiré les conclusions et annoncé que l'affaire était close, que Ndinga restait à Auxerre.

« C'est bizarre, je n'ai eu aucun signe de la part de Lyon depuis ce mercredi matin.  Moi, quand je suis demandeur, je prends la peine de me manifester. Or là, je n'ai aucun document écrit à lire ou analyser.

« L'OL semble rester sur ses positions, qui ne me conviennent pas. Il faut comprendre notre position, on ne peut pas attendre éternellement. J'espère maintenant qu'on pourra se mettre d'accord avec Delvin Ndinga pour une prolongation de contrat, car c'est un joueur important de notre équipe », a affirmé Gérard Bourgoin.

Il se trouve que Ndinga a déjà refusé une proposition de prolongation de contrat qui court jusqu'en 2014, de l'AJA, ainsi qu'une substantielle revalorisation de salaire. L'international Congolais va-t-il accepter, aujourd'hui, ce qu'il a refusé hier ?

La période des transferts s'achève le 31 août à minuit. D'ici là tout peut arriver...

Hamel est contre

Jean-Claude Hamel, ancien président historique, qui continue de travailler d'arrache-pied dans on bureau à l'AJA, est opposé au transfert de Delvin Ndinga. Mais pas forcément pour les raisons qu'on peut supposer. Il est contre parce qu'il estime que la masse salariale qui a été diminuée ne doit pas être accrue. Décryptage : l'AJA ( Bourgoin et Fournier) veulent recruter un milieu de terrain supplémentaire (Gérard Bourgoin et  Jean-Claude Hamel ont confirmé que le club était intéressé par l'Américain des Glasgow Rangers Edu, parmi d'autres pistes). Si Ndinga partait finalement à la fin du mois d'août, il faudrait le remplacer numériquement d'où un nouvel achat de joueur.

Mais c'est le patron qui décidera, c'est-à-dire Gérard Bourgoin, dont les ambitions pour Auxerre sont grandes. Le nouveau boss ne reniera pas ses engagements non plus que la philosophie qui a motivé et animé son retour à la tête du club. L'homme sait qu'on ne peut pas faire avancer un âne qui ne veut pas avancer. Or Ndinga veut partir : il en a fait part dès la fin de la saison aux dirigeants et n'a jamais varié. Son contrat avec Lyon (4 ans et un salaire beaucoup plus élevé qu'à l'AJA) est ficelé depuis quinze jours. Il ne manque que l'accord entre les deux clubs. Qui demeure possible avant la fin du mercato, fin août.

«  Fier de résister à l'OL... »

« À un moment, il faut arrêter la récréation. Tout ça lui  (Ndlr : Ndinga) secoue la tête. On a besoin de joueurs à plus de cent pour cent pour le match de Marseille. On m’a laissé entendre que les Lyonnais n’avaient pas l’habitude qu’on leur résiste. Si tel est le cas, je serai très fier pour les gens de l’Yonne de leur avoir résisté ! Le fait qu’il soit congolais n’est pas une moins-value comme on essaie de me le faire comprendre. Car s’il était français, il serait en équipe de France », a déclaré  à L’Equipe Gérard Bourgoin qui n’a pas caché qu’il espérait tirer 10 millions d'euros de son joueur, et aurait même déjà son remplaçant en vue, l’Américain Maurice Edu des Glasgow Rangers.

Rémi Garde espère toujours...

Côté lyonnais on ne l'entend pas forcément de cette oreille. Lors de son point presse d'avant-veille de match, Rémi Garde a indiqué qu'il allait espérer avoir le milieu de terrain congolais «jusqu'au 31 août», en dépit de l'ultimatum bourguignon en date du 10 août à minuit.

«Je l'ai eu (Ndlr : Ndinga) au téléphone, il m'a confirmé qu'il veut venir chez nous. Les négociations sont difficiles, chaque camp défend sa position. Je serai patient, je suis dans un club organisé.» Et l'entraîneur lyonnais de conclure qu'il n'était «pas inquiet plus que cela» à propos du dossier Ndinga.