La famille FN icaunaise réunie autour de Marine Le Pen à Chablis flanquée du viticulteur William Fèvre (DR)

Marine Le Pen a dénoncé les "ravages" de la Politique agricole commune (PAC) et a prôné la mise en place de la PAF, la Politique agricole française. Selon Marine Le Pen, la France verse "20 milliards d'euros par an" à la PAC et elle n'en touche que "13 milliards". Et d'affirmer qu'elle viendrait "en soutien non pas uniquement des grandes exploitations, mais bien de ces petites exploitations qui font la richesse de la viticulture".

L'hôte du jour était William Fèvre, viticulteur de 82 ans, qui a réhabilité la synagogue de Chablis,  sympathisant du Front national. Le vieil homme se définit comme un "Français de souche pluri-séculaire", faisant remonter la présence de sa famille à Chablis à "l'époque de Louis XIII".

L'ancien énarque et haut fonctionnaire au ministère des finances, a arrêté de développer son vignoble après 1981 et l'arivée de la gauche au pouvoir. Et de raconter qu'il en a "créé un nouveau en 1990 au Chili sous M. Pinochet".

William Fèvre n'a pas caché son soutien à Marine Le Pen, une présidente qui présidera, non sans outrance, comparant le président de la République à "un Fürher".

Visite de cave, dégustation, déjeuner, n'empêchèrent pas dd'aborder le thème centrale de la "préférence nationale", qui s'est mue, par un subtil glissement sémantique en "priorité nationale". Précision de Marine Le Pen :

"La préférence nationale n'a pas été comprise. Elle a été – volontairement ou non – dénaturée. On a pensé que c'était une préférence raciale." Pour la présidente du FN, "la seule discrimination morale et légale est celle fondée sur l'appartenance ou la non appartenance à la nationalité française."

Il s'agit de "mettre en place une différence de traitement de droits entre ceux qui l'ont et ceux qui ne l'ont pas". Autrement dit, une "inégalité légale", a-t-elle défendu.
En 1998, lorsque la mairie FN de Vitrolles avait mis en place une allocation réservée aux parents français ou de l'Union européenne, celle-ci avait été jugée illégale par le tribunal administratif de Marseille, et l'édile, Catherine Mégret, avait été condamnée au pénal dans ce dossier.
Marine Le Pen a assuré que si elle était élue présidente de la République, elle aurait recours au référendum pour "modifier la Constitution" et rendre possible cette "priorité nationale".

Le viticulteur William Fèvre, 82 ans, personnage haut en couleurs, devant un tonneau entre Marine Le Pen et le patron du FN en Bourgogne, Edouard Ferrand, conseiller régional (DR)