Cet échange oppose en fait deux certitudes :

- celle de Brice Couturier, qui incarne la pensée économique et dominante qui se veut rassurante, « tout ça est grave mais ça finira par s'arranger, le capitalisme en a vu d'autres »... ;

- et celle de Paul Jorion, implacable procureur qui estime que le système vit ses derniers soubresauts, que l'euro est impossible à sauver, que la FED (la réserve fédérale américaine) peut faire faillite, que la Chine, avec ses « milliardaires qui ne pensent qu'à acheter un appartement dans le XVIe arrondissement de Paris », est incapable de sauver le système...

Là où Paul Jorion fait mouche, c'est dans sa description d'un système qui génère de nouvelles aristocraties, ces 1% de la population qui détiennent 40% des richesses, et qui sont devenus un obstacle à la réforme du système. Il a des accents de « Occupy Wall Street », mais qui peut le nier ?