Alain Dujon, ex président de la SAOS AJA football estime que Gérard Bourgoin a un devoir de résultat après ses déclarations fracassantes de début de saison (DR)

Gérard Bourgoin, Guy Roux, Claude Laguillaumie - évincé de la présidence de l'association AJA propriétaire de la SAOS professionnelle AJA - et Jean-Claude Hamel rallié, avaient renversé le président de l’AJ Auxerre, Alain Dujon, pour réorienter la politique du club bourguignon qui allait à la dérive selon eux. La goutte d'eau qui avait fait déborder le vase fut l'abandon du projet finalisé (et financé) de nouveau centre de formation, à la veille du début des travaux programmés.

Ces évènements avaient défrayé la chronique d'autant plus que le confit fut porté devant différentes instances judiciaires, conflit qui n'est toujours pas terminé. Ainsi donc ces événements ont ramené sur le devant de la scène le trio historique qui a fait la fortune et la gloire sportive du club du patro.

Sept mois après son eviction, Alain Dujon qui était jusqu'ici toujours demeuré discret se contentant de porter le fer dans les prétoires, a choisi de briser le silence en se confiant au journal l'Equipe. 

L'ancien président de l'AJA, à la veille de Noël et de la trêve, attaque durement la gestion des hommes en place. Rancoeur ? Lucidité ? Vengeance, plat qui se mange froid, au moment où le club est en difficulté sur le plan sportif ?

Entre des résultats décevants, un mercato peu inspiré, des dérapages verbaux et une gestion financière dangereuse, Alain Dujon assure que le club AJA football va droit dans le mur.

Gestion catastrophique

« Ces personnes-là ne conçoivent pas la réussite du club sans eux. Mais personne ne peut me reprocher ma gestion ! Quand je suis arrivé, le club venait d’accuser un déficit de 11,5 ME. Aujourd’hui, grâce à la Ligue des champions, le bas de laine est plein. L’AJA a une trésorerie de 22 ME, c’est plus facile. Gérard a saisi l’opportunité, chapeau ! Gérard a beaucoup parlé, haut et fort. Maintenant, avoir fait autant de vent pour aussi peu de résultats…

« À la même époque, on avait 21 points en jouant la C 1, ils en sont à 18. Il aurait mieux fait de ne rien dire et de travailler. Après ses déclarations, il a un devoir de résultat. On me parlait de mon recrutement, mais que dire du sien ? Quand je vois les engagements qui ont été pris, je dis : attention ! Ils ont signé des prolongations de quatre ans avec des salaires démultipliés, ils ont fait venir des joueurs qui ne jouent pas, ils parlent d’en faire venir d’autres. J’aimerais bien voir la situation financière du club en fin de saison », a fait comprendre dans L’Equipe un Alain Dujon qui juge la gestion du club catastrophique.