Dominique Marault de Charmoy, qui avait disparu le 7 septembre 2011, avait été retrouvée par un promeneur, morte étranglée, samedi 17 septembre, dans la forêt d'Othe, à 15 km de son domicile, sur la commune de Villechétive. Les enquêteurs avaient tout de suite pensé à un enlèvement et à une séquestration suivis d'un assassinat.

Arrêté dans le Lot après avoir été recherché pendant deux mois, le meurtrier présumé de Dominique Marrault, enseignante, serait très rapidement passé aux aveux en indiquant les lieux où il avait perpétré son acte.


Gilles Crevel, photo Facebook (DR)

Des aveux faits pendant sa garde-à vue, puis à nouveau après son transfert à Auxerre devant le procureur de la République . Mais le suspect ne s'explique pas «cette pulsion de viol». Le juge des libertés et de la détention a mis en examen Gilles Crevel qui a été écroué à Fleury-Mérogis. Une affaire résolue grâce à l'action des gendarmes lotois.

Son arrestation a eu lieu à la fin du mois de novembre, alors que les gendarmes du peloton autoroutier de Souillac effectuaient des contrôles sur une route départementale. Le véhicule du suspect comme son conducteur faisaient l'objet d'une fiche de recherche. Des achats réalisés avec un chéquier volé, avaient permis aux enquêteurs de suivre sa trace durant sa cavale , l'homme avait été ainsi repéré à Foix, puis dans le Gers et pour finir dans le Lot.

Le meurtrier présumé de Dominique Marault n'avait jamais fait parler de lui, avant la disparition de l'enseignante à Charmoy. Il est arrivé du Nord il y a peu et demeure peu connu. Le quadragénaire était perçu comme un homme relativement discret.

Des voisins certifient qu'ils le voyaient régulièrement partir avec un équipement de pêche. Mais au bord de la rivière, là où l'enseignante avait disparu, les habitués des rives de l'Armançon et de l'Yonne prétendent ne l'avoir jamais rencontré.

Aujourd’hui, c’est pour sa femme que c’est difficile. De nombreuses voitures s’arrêtent devant sa maison, alors qu’elle n’y est pour rien. Gilles Crevel et sa famille avaient emménagé dans la rue de la Paix, à Migennes depuis « à peine deux ou trois ans », à en croire les riverains. « Et depuis l’annonce de son arrestation, on n’a pas revu ses proches », soulignent-ils.

Selon Charmoy89.fr, ce paysagiste de formation aurait d’abord vécu dans la Somme jusqu’en 2009. Il aurait travaillé du côté d’Amiens (sa ville natale) et d’Abbeville, dans différentes entreprises (fonderie, fabrication d’appareils ménagers ou installation de chauffage). En arrivant dans le Migennois, il aurait été engagé durant quelques mois dans une société de métallerie soudure avant de se retrouver au chômage.

En matière de justice, Gilles Crevel était inconnu des tribunaux. Comme l’a précisé le procureur de la République d’Auxerre au lendemain de son arrestation, « il n’a jamais été condamné ».

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