PATRIMOINE
Visitez la crypte St Amâtre qui abrita le premier évêque d'Auxerre
le mercredi 18 avril 2012, 15:17 - PATRIMOINE - Lien permanent
La crypte est le plus beau vestige de la plus ancienne église d’Auxerre - Saint Amâtre, flanquée d'un cimetière public gallo-romain. Caméra embarquée dans les entrailles de la terre et de la roche avec le propriétaire des lieux, Paul Sibillot, physicien chercheur à la retraite et Dominique Avrillault, présidente du Conseil de quartier St Amâtre accompagnée de membres du bureau
L'église Saint-Amatre était située aux 3 et 5 rue d’Eckmühl. Le corps de Saint-Amâtre, premier évêque d'Auxerre, y reposa jusqu’au XIIè siècle avant d’être transporté dans la cathédrale St Etienne. Détruite en 1791, il subsiste de cette église une crypte préromane où l’on peut apercevoir un tombeau de pierre encastré dans un mur qui date du IV ème.
- L'histoire de la crypte racontée par Paul Sibillot
- 29' Descente dans la crypte
- 42'40 Paul Sibillot physicien chercheur évoque les énergies de l'avenir principalement la fusion nucléaire, objet des recherches à Caradache
-- 60'1 Dominique Avrillault, présidente du conseil de quartier St Amâtre
La crypte St Amâtre se dévoile à Auxerre par AUXERRETV
Animé par son zèle pour la vraie religion, Amâtre ne craignit pas d’exciter la colère de Germain, gouverneur du pays, en faisant couper, malgré lui, un arbre qui entretenait dans le pays de vaines superstitions. il se serait volontiers exposé au martyre en affrontant la colère de Germain, s’il n’eût appris par révélation divine que ce même Germain serait son successeur et un très grand serviteur de Dieu
Le « bourg Saint-Amatre » a reçu son nom de l'illustre évêque du Ve siècle qui y fonda un oratoire sous le vocable de Saint-Symphorien, évêque d’Autun, et où il fut inhumé.
Crypte-St-Amâtre *
* Une crypte est un des éléments constitutifs des églises chrétiennes depuis le style roman, construit, enterré ou non, servant généralement de sépulcre.
Il n’est pas rare de trouver, quand on fouille à une certaine profondeur dans les alentours de la maison située rue d'Eckmühl, des cercueils de pierre des premiers siècles chrétiens. Maximilien Quantin en a recueilli lui-même deux, composés de portions d’une pierre qui portait une inscription romaine et qui avait été sciée pour cet usage.
Lebeuf rapporte qu’on trouva au dernier siècle dans ce cimetière, proche l’église, un gros bloc de pierre, reste d’un criobole, portant cette inscription : Pro salvte Dominorvm - Dedicavit Modesto et Probo cos.
Cette pierre avait servi de cercueil comme les morceaux dont je parlais tout-à-l’heure (Conservée au Musée d’Auxerre, n° XXII).
La date du consulat de Modestus et de Probus fait remonter l’âge de ce monument à l’an 228 de notre ère. Ce n’est pas le seul morceau d’antiquité qu’on ait trouvé sur ce point.
LA CRYPTE ST AMÂTRE (DR)
Le cimetière de Saint-Amatre était, selon les légendaires un lieu saint. Les premiers évêques d’Auxerre y furent inhumés. C’est dans le cimetière Saint-Amatre que Mamertin, prêtre païen, venu des pays de Puisaye auprès de saint Germain, s’arrêta, en arrivant à Auxerre, et eut, en dormant, cette vision miraculeuse racontée par Constance, où figuraient les cinq premiers évêques Auxerrois sortis de leurs tombeaux et célébrant l’office divin. Les solitaires s’y retiraient et y vivaient dans des oratoires. Saint Urse, l’un d’eux, était célèbre au commencement du VIe siècle ; il arrêta, par ses prières, un incendie qui dévorait la ville.
Le Chapitre d’Auxerre allait souvent en procession dans l’église Saint-Amatre dont le clergé ne paraît pas avoir été monastique avant le XIe siècle.
( Information tirée du Maximilien Quantin )
L'église St Amâtre
L’église, aujourd’hui détruite, avait, en 1791, 63 pieds de longueur ; la nef, avec ses bas-côtés, 33 pieds de largeur, et le chœur 18 pieds. Elle avait été reconstruite dans les temps modernes. Le clocher était ruiné. La crypte dans laquelle on descendait par la nef, à droite, avait 24 pieds de long sur 18 de large. Elle subsiste encore en partie et date du XIIe siècle. Le corps de saint Amatre y reposa depuis l’an 860 et y resta jusqu’au XIe siècle, époque de sa translation dans la cathédrale.
Il y a encore un tombeau de pierre encastré dans le mur, et qu’on suppose être celui d’un saint personnage.
Auxerre, ville monastique
Dès le VI è siècle, Auxerre possédait huit églises : Saint-Germain, Saint-Pierre, qui, reconstruites, sont parvenues jusqu’à nous ; saint Amâtre, Saint-Martin dont il subsiste quelques vestiges de la reconstruction ; Saint-Valérien et Saint-Julien, disparues.
Enfin, l'église paroissiale Saint-Pèlerin est également très ancienne. Située au 31, rue Saint Pèlerin, elle fut reconstruite au XVI è siècle sur l'emplacement d'une église construite vers l'an 260. Restaurée en 1866, elle devint église réformée évangélique. Elle abrite une crypte du VI ème siècle.
L'ENTRÉE DE LA MAISON RUE D'ECKMÛHL QUI ABRITE LA CRYPTE ST AMÂTRE ET AUTOUR LE CIMETIÈRE GALLO-ROMAIN (DR) QUI N'A RIEN À VOIR AVEC L'ACTUEL CIMETIÈRE APPELÉ ST AMÂTRE ÉDIFIÉ EN 1790 SUR L'EMPLACEMENT TENU JUSQU'ALORS PAR LES CAPUCINS.
Il prendra le nom de Dunand en 1832, pour remercier Melle Thérèse Dunand d’avoir légué à la ville d’Auxerre la somme de 10.000 francs et un verger à l’Est du cimetière
Commentaires
Quel reportage! Intéressant et attachant à plus d'un point de vue.
Mr Sibillot a un talent tout naturel pour mettre cette histoire (Histoire?) en vie et en scène, de manière légère et sérieuse à la fois. Les lieux sont émouvants, riches d'histoire et de passé, impressionnants. Et puis les réflexions sur l'énergie, l'écologie et autres marottes de notre époque m'ont bien intéressée aussi.
Merci à AuxerreTV, à Mr Sibillot et Madame Avrillault pour ce grand moment!
C'est extraordinaire de voir cet homme, ce gardien de vestiges sacrés de l'histoire, en même temps scientifique humble, évoquer le passé certes, mais aussi l'avenir en matière énergétique notamment.
Des réflexions de bon sens, en parlant vrai, qui ne trompent pas...voilà qui nous de la soupe servie quotidiennement et que l'on est obligé de gober.
Merci Monsieur Sibillot !
Document tout à fait extraordinaire ! Merci à la rédaction et à Monsieur Paul Sibillot.