Dénonçant les dérives libérales du socialisme au cours de ces dernières années, il a voulu incarner un sursaut volontariste et s’est fait le champion d’un nouveau protectionnisme européen. Et dans cette bataille, prenant parfois des accents chevènementistes, il a défendu une priorité, celle de la réindustrialisation du pays.

Durant la campagne de François Hollande, il lui a prêté son concours en faisant la tournée des usines menacées de fermetures ou de délocalisation, un jour chez Lejaby, le lendemain dans l’usine voisine.
L’appellation du ministère qui lui est confié – ministère du redressement productif – a été soigneusement réfléchie. Car, à l’évidence, c’est un clin d’œil historique. Accédant à la présidence des Etats-Unis quatre ans après le début de la grande crise de 1929, Franklin Roosevelt lance le New Deal, en prenant plusieurs réformes décisives et courageuses, dont un célèbre National Industrial Recovery Act, dont l’ambition était d’engager des réformes radicales du secteur industriel pour le relancer (voir
ici). Industrial recovery : c’est donc très exactement, dans sa version française, le cahier des charges qui a été attribué à Arnaud Montebourg.