L'AJA a raté sa saison. La relégation lui pendait sous le nez depuis quelques années. Paradoxalement, l'équipe aurait pu se maintenir.

Si Coulibaly ne s'était pas blessé, en fin d'année dernière, lors d'un Auxerre-Caen des 8es de finale de la Coupe de la Ligue (1-2). Depuis, Auxerre n'a cessé de s'enfoncer et ne s'en est jamais remis de la défection de son pilier central.

Si cette blessure n'avait été suivie de nombreuses autres qui ont gangrené l'équipe. Ne citons que Sanogo l'espoir, Ndinga, Traoré...

Si les décisions des arbitres avaient été moins entâchées d'erreurs dont certaines flagrantes. On dit qu'en général cela s'équilibre sur une saison. Auxerre est, cette fois, l'exception qui confirme la règle.

Si l'équipe n'avait pas connu deux véritables psychodrames qui ont déstabilisé le club. L'affaire Ndinga, courtisé par le président Aulas et Lyon sous forme de feuilleton à rebondissements et l'affaire Chafni avec une lourde suspension à la clé. Propos racistes, prononcés ou pas, mal interprétés, réglement à l'amiable.

Si Gérard Bourgoin avait changé d'entraîneur, dès le mois de janvier, lorsque tout le monde a constaté que le message ne passait plus avec les joueurs dont Laurent Fournier était (trop) proche comme un grand frère.

Et si, ... et si.... Auxerre avait gagné  deux trois matchs de plus...

Alors Auxerre-Montpellier ?

Voilà les hommes de Wallemme enfin libérés de la pression de la perspective de la descente qui pesait lourdement, et de plus en plus, depuis des mois.

Même décimée l'AJA n'est pas à sa place, nombre d'observateurs se plaisent à la souligner tandis que d'autres estiment le contraire.

Sur un match, comme en Coupe, tout est toujours possible et rien n'est impossible. On l'a vu encore, dimanche dernier, avec l'extraordinaire final du championnat d'Angleterre. Manchester city, mené 1-2 sur sa pelouse à la 91ème, a arraché le titre en égalisant et en marquant le but de la victoire en deux minutes de folie.

Dimanche, à l'Abbé-Deschamps, Montpellier n'a pas gagné et n'est pas encore champion.

Les grands clubs ne meurent jamais. L'AJA est un grand club. Les joueurs qui enfileront le maillot "bleu et blanc" enfileront aussi le maillot de leurs glorieux aînés.

                                                                                                        P-J. G.