Arrivé en 2000, ce proche de Guy Roux aura tout connu à Auxerre, l’éclosion des Cissé, Kapo, Mexes, Boomsong, kaboul, Diaby, Troaré et de tant d’autres jeunes qui se sont hissés en équipe première. Avec le club il aura été aux premières loges pour assister aux victoires de l’AJA en Coupe de France (2003-2005) mais aussi pour suivre des matchs de haut rang en Ligue des Champions ou en Coupe UEFA.
 
Avant son départ pour prendre la direction du centre de formation de Saint-Etienne, Bernard David évoque les activités du Centre de Formation de l'AJA, telles qu’elles se succèdent durant le printemps et l’été.
 
Quels sont les points essentiels qui seront traités durant l'intersaison au centre de formation ?

 
Bernard David : Notre programme est toujours très chargé, même si pour nos joueurs ce sont les vacances qui approchent. En fait, dès le mois d’avril, on doit déjà s’atteler à définir les listes des joueurs que nous allons conserver et ceux que nous ne comptons pas garder pour la prochaine saison.

Il y a des dates limites (comme celle du 30 avril) que nous devons impérativement respecter. Dans cet exemple, nous avons l’obligation d’informer les parents par lettre recommandée, avec accusé de réception, des jeunes que nous souhaitons conserver sous contrat. Cela implique que nous devons recevoir tous les gamins et discuter avec chacun d’eux. On s’entretient aussi avec leurs agents. Ceux qui n’ont pas vocation à rester à l’AJA doivent faire aussi l’objet d’une attention particulière : on leur permet de faire des essais ailleurs, tout en leur demandant de continuer à jouer avec nos équipes jusqu’à la fin de la saison, chaque week-end. Tout cela n’est donc pas évident parce qu’il reste quand même un mois de compétitions auxquelles s’ajoutent les phases finales pour les U17 et les U19.

Les jeunes qui restent à l’AJA font souvent l’objet de renégociation des conditions de leur contrat. Cette saison, il a été particulièrement compliqué de se projeter car nous étions en prise avec les résultats de l’équipe première. Ces derniers mois la question Ligue 1 ou Ligue 2 s’est invitée dans la réflexion… On peut comprendre que, suivant l’un ou l’autre cas, les dispositions prises ou envisagées n’étaient pas les mêmes.

On doit aussi constituer tous les effectifs de jeunes par catégorie, afin d’avoir des équipes compétitives et préparer les grandes lignes d’organisation des entraînements pour la saison à venir. Tout est passé en revue, y compris l’utilisation des terrains. Cela implique beaucoup de réunions de travail et de coordination, le planning est chargé… Nous sommes bien rôdés à tout cela à l’AJA, nous avons des entraîneurs expérimentés qui sont des éducateurs maison. Il y a une philosophie globale qui sous-tend à l’ensemble des aspects techniques et sportifs de notre Centre de Formation.
 
Cette saison, toutes les équipes de jeunes mais aussi la CFA et la CFA2 ont eu de bons résultats ...
 
Bernard David : Oui ! La CFA joue les phases finales du championnat ; les U19 font de même, ainsi que les U 17… Tout cela va prolonger la saison sportive jusqu’à mi-juin.
D’un point de vue scolaire, la saison s’achèvera fin juin avec les différents examens comme le baccalauréat, par exemple, ou un BEP.
 
Les groupes CFA et CFA2, après leur période de vacances, reprennent l’entraînement aux alentours du 10 juillet ; les U19 reviennent plus tard, généralement le premier lundi qui suit le 15 juillet, puis les U17 se retrouvent une semaine après.
 
Cette saison vous avez cumulé deux fonctions ?

 
Bernard David : Jusqu’au mois de février, en effet, j’ai cumulé les fonctions de Directeur du Centre de Formation avec celles d’adjoint de l’entraîneur de l’équipe première. Pendant cette période, Guy Roux était très présent au Centre. Le travail des entraîneurs a été très bien accompli, avec des résultats probants qui indiquent que nous demeurons très compétitifs dans notre sphère d’activité liée à la formation des jeunes footballeurs.

Le plus important, pour nous, c’est de savoir que nous avons des garçons prometteurs, et que nous parvenons toujours à faire un travail de détection intéressant. On a, avec le groupe élite, une vingtaine de joueurs qui sont dans l’antichambre de l’équipe professionnelle. Ce sont Meïté, Missilou, Montconduit, Calvet, Haller… Ils ont parfois figuré sur la feuille de match en Ligue 1.
 
Dans ce contexte indécis se bâtit le nouveau Centre de Formation, appelé à devenir l’un des plus modernes d’Europe. Une recherche de l’attractivité et de l’efficacité pour demeurer compétitif dans le domaine de l’apprentissage du football en développant des prestations de formation ?
 
Bernard David : Oui, les travaux du nouveau Centre représentent vraiment notre grand chantier novateur. On devrait procéder à l’inauguration en janvier 2013, avec une utilisation opérationnelle de cette nouvelle structure tout de suite.