AJA
Rémy Ebanega, à cœur ouvert
le samedi 18 août 2012, 11:09 - AJA - Lien permanent
Mais qui est donc ce nouveau défenseur central de 22 ans de l'AJA, pas grand mais jaillissant et meilleure détente verticale de l'effectif professionnel ?
Rémy Ebanega : "J’ai débuté le football à l’Union Sportive d’Oyen, au Gabon. J’avais 14 ans ! Auparavant, je jouais au basket."
Au basket ?
Éclats de rire, Rémy mesure aujourd’hui 1m70 : "Oui, j’étais vraiment le plus grand mais pas par la taille (nouvel éclat de rire). J’ai commencé à faire du basket parce que mon grand frère pratiquait ce sport, j’ai eu envie de faire comme lui. On a arrêté quand on n’a plus eu de ballons, ils étaient trop chers on ne pouvait pas s’en payer de nouveaux. Alors je me suis mis au foot. Je crois que mes débuts au basket m’ont permis d’avoir une belle détente (Ndlr : Rémy a la plus haute détente verticale du groupe ajaïste).
Ensuite, j’ai joué au foot sans m’arrêter de la catégorie « minimes » jusqu’en "seniors". J’ai toujours été défenseur, rugueux et énergique."
La saison dernière, tu étais au Gabon ?
R.E. : "Oui, je jouais à l’U.S. Bitan, en 1ère division. Auparavant, j’étais au F.C.105. J’ai gagné avec cette équipe la Coupe du Gabon."
Et les études ?
"Oui ! Mes parents y tenaient beaucoup. En 2008, j’ai obtenu le bac scientifique. L’année dernière, j’ai été élu meilleur joueur gabonais et dans tous les clubs où je suis passé j’ai toujours été désigné meilleur joueur de l’équipe. Je pensais souvent à l’AJA, un club qui m’a fait rêver avec la génération Mexès/Boumsong. Mais jamais je n’aurais cru qu’un jour ce grand club me contacterait. C’est incroyable pour moi. Je suis heureux d’être là, comme quoi les rêves les plus fous peuvent se réaliser. Quand j’étais gamin, je m’imaginais avec le maillot de l’AJA sur le dos. Maintenant que je suis là, je tiens à donner le meilleur de moi-même."
Avec le Gabon contre le Brésil (DR)
Commentaires
Touchant cette encore révélation sentimentale à l'image des Boli, mais auparavant des joueurs de l'Est, du Maghreb…devenus des grandes valeurs du foot Français en « revendant ces hommes au plus offrant ». Ce qui me chagrine, c’est bien avec quelle facilité déconcertante sur le plan de la conscience, sur le plan humain, sur le plan financier, on peut avec désobligeance, donner des leçons de souveraineté, de contradiction avec l’identité nationale, avec l’immigration positive… je souhaite à Rémy cette réussite tant il en rêve. Cela n’exclue pas la persévérance désobligeante du club à aller chercher dans le fond de l’Afrique, des joueurs. Cette méthode en opposition complète avec ce que prônent le courant politique auquel adhèrent non sans mal, les stars du staff de l’AJA. Cela dit les règles catholiques dont le club est issu, me paraissent bien bafouées. Pourquoi n’aurait ’on pas si le cas se présentait, remplacé la croix blason du club par un insigne quelconque des pays riches du moyen orient capables de prendre en main le club en désuétude en lieu et place des retraités du poulet, des voitures, des assurances enfin de la classe sociale en mal de pouvoir ?