ECONOMIE
Un Chinois rachète le château de Gevrey-Chambertin et ses vignes pour 8 millions d'euros
le mercredi 22 août 2012, 17:41 - ECONOMIE - Lien permanent
Un propriétaire de salles de jeux à Macao a acheté le château et ses vignes pour 8 millions d'euros
Un investisseur chinois a racheté le château de Gevrey-Chambertin en Côte-d'Or et son domaine viticole pour la somme record de 8 millions d'euros, a annoncé mercredi le président du syndicat des vignerons de Gevrey-Chambertin.
Ce château classé datant du XIIe siècle appartenait à plusieurs membres d'une même famille française, qui a vendu ce bien exceptionnel et ses deux hectares de vignes en avril-mai à un Chinois, propriétaire de salles de jeux à Macao, pour une somme avoisinant les 8 millions d'euros.
Selon Jean-Michel Guillon, président du syndicat des vignerons de Gevrey-Chambertin, ce bien était estimé par plusieurs professionnels à 3,5 millions d'euros au départ.
"On a été au courant de la vente un an avant. L'association des vignerons que je représente, et de nombreuses personnes, dont des amoureux des pierres, avions monté un projet pour racheter le château et le mettre à disposition des habitants et y installer un office du tourisme et une salle de réception", a déclaré à la Gazette Info . fr de Dijon et Côte d'Or, M. Guillon.
Les viticulteurs avaient ainsi fait une proposition à 4 millions d'euros qui leur a été refusée, puis à 5 millions d'euros: "Les propriétaires en voulaient 7 millions et ils l'ont vendu à 8", a déploré ce viticulteur qui redoute désormais "une déferlante d'investisseurs étrangers en Bourgogne". « Mais sur ce coup, les notaires n'ont pas joué le jeu (...). Leur volonté était de le vendre beaucoup plus cher, sans se soucier de la valeur sentimentale » s'est-il indigné. « A notre échelle, c'est comme si le château du clos Vougeot était vendu. C'est notre patrimoine qui fout le camp ! »
Gevrey-Chambertin est l'un des plus fameux vins de Bourgogne, mais aussi la plus célèbre appellation sur 550 hectares en Côte de Nuits. Le château produisait quant à lui 10 à 12 000 bouteilles par an, selon le viticulteur. "On commence à se dire que notre patrimoine fout le camp, car ce n'est pas le seul rachat dans le coin", selon Jean-Michel Guillon qui cite "le rachat à peu près au même moment du domaine Maume de 5 hectares à Gevrey par un Canadien".
En dépit de la crise, les transactions de domaines viticoles français se multiplient. Les surfaces cédées ont doublé en 20 ans et le prix moyen par hectare a été multiplié par trois, selon une étude dévoilée en juin par le réseau Vinéa, spécialiste sur ce marché. Les Français restent les principaux investisseurs (60%). Mais, le marché voit émerger une nouvelle génération d'hommes d'affaires, en provenance de Chine notamment, qui misent sur le vignoble français et surtout le Bordelais.
Commentaires
Faudra se mettre en tête que l’hexagone, n’a plus de frontière ! La porte est ouverte pour voir partir nos brevets, nos industries, nos chercheurs, nos élevages, notre richesse horticole, notre richesse viticole proposée dans sa technique de conception, de vinification, nos cépages, notre patrimoine bâti, qu’il soit hôtelier, historique, touristique…Alors qui peut le plus, peu le moins, c’est le système ! Celui qui conduit les instincts à plus d’argent, encore et toujours, jusqu’à vendre leur âme ! Cette affaire, met en exergue l’idiotie de beaucoup d’autochtones à croire qu’ils possèdent ce qu’ils ont dans leurs environnements, dans leurs meurs, dans leur folklore. Cela ne les empêche nullement de courir les séjours à bas cout pour leurs vacances dans des contrées défigurées par les meutes qu’ils forment, d’envoyer leurs enfants étudier et pour certains en faire leurs vies professionnelles bien loin de chez eux jusqu’à fonder famille. C’est bien cette évolution inexorable qui nous fait froid dans le dos. En définitive : ne pas vouloir d’étranger dans nos pattes, ils achètent tout…mais royalement, conquérir les pays séduisants, et pourtant ne s sommes nous pas heureux de voir notre club de Foot, image de l’Auxerrois avec un recrutement tout aussi à bas cout de joueurs débauchés des pays en voie de développement comme l’on dit ! Combien il est agréable de voir figurer dans nos dépliants touristiques les péniches remplies de subsides étrangers filer au fil de l'eau ! Ce que d’aucun s’attache ici, c’est de vouloir continuer à contenir ce qui leur appartient disent-ils. Cette échelle dans l’affaire est comparable à l’instinct réducteur à d'autres échelles, du « campagnard » qui n’admet l’autre venu d’ailleurs ! Ainsi, il n’est admis dans nos pattes, l’autre venu de la région voisine, de la ville voisine, du village voisin, du quartier voisin, de la rue voisine, de la maison d’en face, de la maison d’à côté…Mais, mais, s’il y a intérêts financier, plus d’états d’âme…cf. en exemple, Les aides fructueuses de l’UE aux agriculteurs bien favorables aux traités ?