Le combat fut féroce (DR)

Ce fut bien entendu un match d'hommes et un affrontement de titans sur le plan physique où personne ne s'échappa. Impressionnant. On oubliera l'énervement et la bagarre générale mais on regrettera la blessure de l'arrière creusotin Dichant qui obligea l'arbitre à arrêter le match pendant 25 minutes en seconde période, le temps de faire évacuer le jouer par les pompiers dans de bonnes conditions car il perdait connaissance petit à petit. Il a pris un KO. Emmené à l'hopital, les nouvelles devaient s'avérer plutôt rassurantes : commotion cérébrale. Ce fait de jeu a sûrement influencé le déroulement du match et remonté certains joueurs.

Si la victoire des Auxerrois est belle et ils la savourent, force est d'admettre avec l'entraîneur des "Rouges et Verts" Cédric Massot, que les Creusotins auraient tout aussi bien pu l'emporter sans qu'il y ait quoi que ce soit à redire. Ils ont en effet commencé par rater deux pénalités par Richard's en début de match avant de se retrouver menés (0-3) contre le cours du jeu. Des points précieux non capitalisés au tableau d'affichage qui ont pesé dans la balance comme cette pénalité pour mener 20-13 en fin de match, tirée en coin et plus difficile il est vrai.

Les Auxerrois qui évoluaient contre le vent en première période, ont eu du mal contre des avants creusotins plus incisifs et qui nettoyaient plus efficacement dans les regroupements. Chaque équipe a eu ses chances. L'essai en contre de 45 mètres de David Laurin qui récupéra un ballon au ras en sortie de mêlée, a fait mal aux Creusotins et beaucoup de bien aux Auxerrois qui étaient menés 14 à 6. Mais les joueurs de Saône-et-Loire qui menaient 14-13, recreusèrent l'écart grâce à une pénalité pour mener 17 à 13 pendant longtemps.

Ils n'ont rien lâché...

Les coéquipiers de Kerian Laurin vent dans le dos, jouaient dans le camp adverse, multipliant les coups de pied de déplacement. C'est à trois minutes de la fin que le Creusot acculé, céda, après une pénal'touche, Lomzadze aplatissant en terre promise pour signer la victoire d'Auxerre, devant un public chaud bouillant qui n'a pas failli à sa réputation. La transformation de Yohann Champeau fut symbolique, mettant le RCA à l'abri d'une pénalité réussie à la dernière seconde.

Les Auxerrois n'avaient rien lâché, jamais, ne se sont pas affolés et se sont arrachés pour revenir à Auxerre avec la victoire plutôt que le point du bonus défensif. Certes, il y a quelques bobos (Gallet, Pajot, Bonjard) tandis que Sandro a pris un rouge, au cours d'un match qui aura laissé des traces de part et d'autre.

" Il n'y a rien de fait, ça nous sourit actuellement, car les écarts de défaites ou de victoires sont faibles. C'est vrai que nous avons joué quatre équipes qui ont disputé les qualifications pour la montée, mais les promus se comportent bien et il n'a pas de match facile. On est très solidaires et appliqués. On va panser les plaies et bien récupérer cette semaine tout en préparant bien la venue de Boulogne-Billancourt, dimanche à Bouillot (15 heures)", conclut Cédric Massot, content mais lucide.

                                                                                                                          P-J. G.

 

LE CREUSOT (Parc des Sports). RC Auxerre bat Le Creusot 20-17 (mi-temps : 3-14). Arbitre : M. Mulot (Ile-de-France) ; 600 spectateurs.

Pour Le Creusot : 2 essais Pourprix (30 e), Follet (35 e) ; 1 pénalité (46 e) et 2 transformations (30 e, 35 e) Richards.

Pour Auxerre : 2 essais Laurin (44 e), Lomsadze (80 e) ; 2 pénalités (22 e, 48 e), 2 transformations (44 e, 80 e) Champeau.

Cartons. Au Creusot : jaune à Jean-Simon (64 e), rouge à Labrosse (66 e) et Vauchey (69 e). À Auxerre : jaune à Trippier (46 e), rouge à Tchelidze (66 e).

 

L'analyse d'Alain Bollery de Creusot-Infos

 

Debrief après le match (DR)

Au centre, Cédric Massot, co-entraîneur du RCA (DR)


 

Les Creusotins défaits sur leur pré (DR)