C'est dans un silo de 70 m3 que le feu à pris après une explosion, mercredi en début d'après-midi, dans des poussières et déchets de polyuréthane. 

Des fumées noires et des vapeurs toxiques émanaient du sinistre. 

L'usine a été évacuée (80 salariés) ainsi que les magasins se situant à proximité. Il n'y a aucun blessé. Tous les habitants des pavillons situés aux alentours étaient obligés de rester chez eux. La zone commerciale, à proximité de l'usine, a également été évacuée. Des personnes qui voulaient rentrer chez elles ont été bloquées sur la nationale. Partout, les gens portaient masques, foulards, mouchoirs pour se protéger les voies respiratoires et ne pas inhaler des gaz toxiques.

Quarante pompiers ont été mobilisés et des moyens matériels exceptionnels dont une lance qui débite 60m3 par heure. Le périmètre de sécurité a été levé en début de soirée, l'électricité a pu être rétablie. Pendant une grande partie de la nuit, les pompiers se sont employés à réduire la température du silo. Ils étaient toujours sur place, jeudi matin.

La société Soprema et Efisol Réunis, dont le siège social est basé à Strasbourg, est le leader français dans la fabrication d'isolants à base de mousse de polyuréthane.

 

"Pas de risques majeurs" selon le commissaire enquêteur

L'enquête publique qui précéda l'autorisation d'exploitation du site saltusie indiquait en conclusion ( le 2 juillet 2012) que  les "études de dangers sont complètes et montrent que ceux-ci sont bien maîtrisés et ne sont pas susceptibles d'engendrer des risques "majeurs", malgré la grande sensibilité à l'incendie des produits stockés".

Le commissaire enquêteur B. Serant avait émit un avis favorable à la demande d'autorisation d'exploiter l'installation classée pour la protection de l'environnement définie par le dossier soumis à l'enquête.

En juillet 2007, une perquisition avait eu lieu dans l'usine de Saint-Julien-du-Sault, afin de dresser un état des lieux du fonctionnement de l''entreprise dans le cadre d'une enquête faisant suite aux plaintes d'une vingtaine de salariés du groupe, principalement basés dans l'usine chimique du groupe dans l'Aude fermée en 2006, afin que soit reconnue la responsabilité de l'entreprise chimique Efisol dans les cancers et autres pathologies graves dont ils sont souffrent. L'usine chimique a utilisé des produits chimiques, dont certains ont été reconnus, depuis, comme étant cancérigènes. Sur les 300 employés qui ont travaillé à Espéraza dans l'Aude, une quarantaine de cas de cancers auraient été recensés, au terme d'une enquête épidémiologique.

 

Qui est EFISOL ?

Fondée en 1987, EFISOL, implanté en France et en Belgique est doté de 5 usines qui fabriquent et commercialisent des matériaux et agrégats isolants pour le secteur du bâtiment, répondant aux normes des réglementations techniques et thermiques.
Cette acquisition vient compléter l'offre produit de SOPREMA, consolider sa position dans le secteur du négoce et confirmer la volonté du groupe de développer son expertise globale dans l'étanchéité de l'enveloppe du bâtiment.
Depuis octobre dernier, SOPREMA a acquis la totalité de la société suisse Fibrasa, fabricant de matériaux d'isolation à base de polyuréthane et de minéraux naturels. Cette opération permet ainsi au groupe alsacien de prendre le contrôle de la filiale française EFISOL ainsi que les sociétés belges Cemi et Sibli.

SOPREMA, industriel majeur de l'étanchéité, de la couverture et de l'isolation, offre désormais à tous les professionnels une gamme complète et cohérente de solutions et s'impose comme le spécialiste de la protection de l'enveloppe des bâtiments et habitations, qu'ils soient collectifs ou privés, neufs ou en rénovation.

Avec un effectif supplémentaire de 200 personnes, le groupe SOPREMA entend ainsi continuer à développer son activité dans le circuit du négoce.
L'objectif du groupe étant de pouvoir proposer une offre globale, en phase avec les exigences environnementales et notamment les objectifs du Grenelle de l'Environnement et de la Réglementation Thermique 2012.