POLITIQUE
Fronde d'élus de la communauté d'agglomération auxerroise
le lundi 17 décembre 2012, 15:55 - POLITIQUE - Lien permanent
Le groupe de coordination des élus
communautaires de l'Auxerrois, en étroite collaboration avec le député
UMP Guillaume Larrivé, a été créé pour anticiper et organiser l'avenir
du territoire le plus important de l'Yonne, celui de la communauté
d'agglomération de l'Auxerrois. Dans le collimateur : la gestion opaque et non participative du président Guy Férez, le maire d'Auxerre, à un peu plus d'un an des élections municipales
Six maires (Monéteau, Perrigny, Saint-Bris, Venoy, Chitry et Saint-Geroges-sur-Baulche) travaillent déjà ensemble. Le groupe AOA (Auxerrois organisons l'avenir) est ouvert à tous les élus communautaires souhaitant participer à cette démarche.
Une démarche qui traduit d'une part la volonté politique de Guillaume Larrivé, jeune député et conseiller municipal d'opposition à la majorité socialiste à Auxerre, et d'autre part la mise en cause du mode de gouvernance de la communauté d'agglomération dont le président n'est autre que le maire socialiste d'Auxerre, Guy Férez.
"Un manque de vision stratégique, une gestion opaque et peu collaborative" ont motivé voilà un an le regroupement de plusieurs maires qui se sentent "mis sur le côté" comme le formule Robert Bideau, maire de Monéteau et vice-président de la communauté d'agglomération auxerroise.
Opacité et gros enjeux financiers
Le manque d'informations voire l'absence d'informations, ne permettent pas de prise de décision éclairées, estiment les élus du groupe. Et de donner deux exemples, celui de la zone d'activités de 50 hectares d'Appoigny dont on sait que le prix de vente au m2 sera inférieur au prix de revient alors que la destination de la zone n'est pas encore déterminée, autrement dit on ne sait pas quel type d'activités on va mettre dedans. Une étude vient d'être lancée pour pouvoir le déterminer, indique Crescent Marault, maire de Saint-Georges-sur-Baulche.
Autre exemple : il a fallu un an et demi pour mettre à jour le PPI (plan pluriannuel d'investissement) ce qui est considéré comme dramatique par d'aucuns alors que la déviation sud, le bio-réacteur sans compter le parc d'activités d'Appoigny impliquent des enjeux financiers très lourds de plusieurs dizaines de millions d'euros dont les incidences sur les budgets futurs ne sont pas connues.
Autre exemple que font valoir les élus frondeurs, celui des déchets. On leur a demandé au conseil communautaire de Vallan de se prononcer par oui ou par non sur l'achat d'un bioréacteur mais on a été incapable de leur en donner le prix alors qu'a été évoqué le coût du traitement à la tonne, dixit toujours Crescent Marault, maire de Saint-Georges-sur-Baulche.
D'un mot pour les membres du groupe AOA, le renouveau économique de l'Auxerrois doit être une priorité et doit passer par un travail collaboratif avec les différents acteurs du territoire, notamment les organisations représentatives des entreprises. Fédérer autour de projets structurants pour implulser un nouveau souffle ... tout un programme.
Crescent Marault, maire de Saint-Georges-sur- Baulche : "Manque de vision stratégique, absence d'anticipation à la communauté d'agglomération de l'Auxerrois ..." DR)
Robert Bideau, maire de Monéteau : " Je suis vice-président de la Communauté d'agglomération auxerroise j'atteste que du point de vue participatif, c'est zéro...." (DR)
Jean-Marc Sorin, maire de Saint-Bris : "Je n'ai jamais eu une carte politique et ne ferai pas partie d'un groupe d'oppostion structuré " (DR)
Jean-Yves Krantz, maire de Chitry : "Je suis un petit peu déçu par le mode de gouvernance actuel de l'agglomération et je pense qu'on peut apporter une vision différente" (DR)
Philippe Maillet maire de Venoy : "Nous voulons être une force de proposition ..."(DR)
Le logo du groupe de coordination conçu par une entreprise de design auxerroise sise rue du Temple (DR)
VIDEO L'INTÉGRALE DU POINT PRESSE
Commentaires
Merci monsieur
Il n'est nullement volontaire pour moi de me cacher derrière un pseudo, voilà mon nom et prénom, résidant à Asquins petit village du sud de l'Yonne !
Merci pour vos contributions.
Un regret : pourquoi vous masquer derrière des pseudos qui n'en sont pas ?
Ce n'est pas un jeu, il y a des idées
Quelle motivation à engager un atelier de réflexion sur les grandes décisions d'urbanisme sans en connaitre les règles précises d'organisation d'un territoire ?
Évoquer le schéma d'urbanisme d’un territoire, identifier la réalité d’un territoire en cohérence avec les influences des territoires voisins, tout en respectant les prérogatives de développement que l’Etat préconise, n’est-ce pas par-là que le sujet doit être abordé ? Cela passe par une méthode d’organisation par laquelle un groupe élargi piloté par les services de l’état, composé des services du CR, du CG associant les acteurs économiques, sociaux, les chambres consulaires et plus encore. Une démarche de projet, serait nécessaire pour aborder les différents thèmes de la vie d’un territoire, cela passe par l’analyse des données INSEE sur l’ensemble des domaines attachés à la vie du territoire. Par la suite une connaissance parfaite du territoire défini , mérite un travail colossale sous la forme d’un état des lieux par domaine par un travail d'imprégnation du terrain ; infrastructures transport et déplacement, zone d’emploi, santé, formation et éducation, logements, agriculture et zones forestières a enjeux, zones commerciales et dépeuplement conséquent des centres historiques, culture…..en recherchant l’influence de chacun des domaines sur l’autre. C’est (en allant vite) par ce passage obligé que l’on engage la démarche de prospective qui concernera la cohérence entre chacun des bassins de vie décliné par les SCOT jusqu’ à l’échelle de la commune dans les documents d’urbanisme POS/PLU. Construire un SCOT pour rassembler les éléments existants des bassins de vie sans engager avant tout une démarche d’étude, d’analyse, pour ensuite engagée des actions, me semble rédhibitoire. Pour retomber sur terre !, ce n’est pas à partir de cette AOA de bon sens à priori, que le début du bout devrait naitre, mais par une concertation des décideurs au sens du territoire pour s’attacher des acteurs du territoire. Pour finir un suivi, une adaptation des actions à la réalité de l’évolution du territoire devrait être la vie du document.
Comment continuer à sombrer dans une vertigineuse démarche politicienne quand le sujet est tellement important et grave. L'organisation du territoire est avant tout une démarche de l'état, elle aurait du être relayée par la région, le département pour aboutir aux communautés de communes, n'est-ce pas ? Là , il s’agit de prendre les reines à des fins politiciennes qui sentent à plein nez l’ambition personnelle du servir pour servir la cause d’une politique de droite!
Si l’ambition pour l’Yonne était de mise, alors fallait réagir depuis des lustres ou les responsables locaux situés à droite depuis si longtemps, n’ont qu’abandonné notre territoire, et aujourd’hui de s’en rendre compte ! Faisons un bilan de ce que le département a fait ces dernières dizaines d’années, sur le plan économique, de la santé, des transports structurants, de la formation, de l’emploi, du logement, de la culture…
Tout est à faire renaitre, l’avantage de la situation icaunaise au regard des grandes zones d’emploi, des bassins de vie de la région parisienne n’a jamais été considéré. Ne fallait ’il pas inventer un transport structurant digne d’une relance économique sans lequel rien ne se fera ? En découlait naturellement un désenclavement qui ouvrait la voie d’une influence de la région de la capitale vers la nôtre. Les exemples des grandes métropoles montrent le besoin d’étalement économique dont notre département n’a jamais joué le jeu ! un travail fondamental est à relancer avant d’espérer une place politique dans l’échiquier local, cela passe par une volonté des responsables à oublier les errements politiciens du passé pour renouer avec une cause qui engage le département tout entier, et mérite de fait la capacité du tous pour tous. En fait de savoir mettre de côté les ambitions politiciennes qui n’ont que desservis le département et par conséquent n’avoir jamais eu la démarche du servir pour servir la cause commune. Remarquez le bassin de vie du sénonais se développer naturellement, n’étant que le « dégueuloir économique » de la capitale, c'est cet enjeu capital qu'il faut engager.