Le" Rhinocéros cosmique" ou Chair de Poule Rhinocérontique 1956 'bronze de Dali (capture d'écran)

 

Un bronze à patine noir étrusque, surmonté d'une pyramide dorée à l'or fin, a été mis en vente à 3 000 euros, lundi à Sens. Trois acheteurs, qui n'étaient pas présents dans la salle, se sont disputé le bronze. Tout s'est joué au téléphone. L'œuvre a finalement été adjugée à 7 100 euros.

Bronze à double patine, verte et plaquée or sur socle en marbre noir. Signé et numéroté 33/99 VF. Cachet du fondeur Valsuani. H. 56 cm, L. 44 cm, P. 22 cm. Estimation : 20 000 / 25 000 €, Cannes 4 août 2008.

Dali et son ami Robert Descharnes consacrèrent 10 ans à mettre au point cette oeuvre inspirée du Rhinocéros que Dürer dessina au XVe siècle.

L'animal a des pattes allongées comme celles d'un insecte. Il porte sur son dos un empilement de tests d'oursins qui forme un obélisque.
Cet animal est considéré comme le coffre fort de l'humanité reprenant la légende vivante de l'unicorne s'élevant pour rejoindre le ciel. L'oursin symbolise les goûtes d'eau perdant leur virginité en tombant : Ce fut le premier frisson de l'humanité. Les efforts de Dali sont retracés dans un film « La dentellière et le Rhinocéros »

Actuellement, une exposition consacrée à Salvador Dali au Centre Pompidou présente près de 200 oeuvres jusqu'au 25 mars 2013. Le musée a décidé d'étendre les nocturnes à six jours par semaine. 

 

 

 

Dali peignant le rhinocéros

Grâce à sa méthode paranoïa-critique, dans les années 50, Dali découvre un nouveau centre d'intérêt artistique : la corne de rhinocéros. D'une symbolique sexuelle évidente (aphrodisiaque, puissance), Dali se prend de fascination pour cette animal et son attribut mystique, et lui découvre des vertus de proportion divine. En analysant son cheminement artistique et social, Dali constate que très jeune il fut stimulé par la présence de cet animal (adoration pour une table en ivoire, adoration de la canne au pommeau d'ivoire de rhino comme élément fétichiste, croyance mystique, sceptre de pouvoir). Dans son oeuvre, il retrouve également la présence constante de cette forme géométrique

À la fin des années 50, Dali s'intéresse aux images en trois dimensions, travaille sur des œuvres en relief et réalise une série d'œuvres stéréoscopiques, des images doubles presque similaires qui observées simultanément deviennent, par la magie des lois de l'optique, une seule et même image avec une profondeur.