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L'AJA SAOS lance des SOS
le vendredi 21 décembre 2012, 00:51 - AJA - Lien permanent
Le club du patro semble quasiment en état de cessation de paiement. Il n'est pas assuré de pouvoir assumer ses engagements financiers au-delà du mois de février. La Direction nationale de contrôle de gestion de la Ligue de football professionnelle a d'ailleurs convoqué, à nouveau, l'AJA, au mois de février
La situation est d'autant plus désespérée que le marché est désastreux. Pensez donc : le number one de l'automne, Lyon, dégraisse... car contraint de réduire sa masse salariale. Le foot en France est dans une spirale déflationniste.
Autrement dit, l'offre de ventes de joueurs est nettement supérieure à la demande après des années d'inflation monstrueuse. Donc les prix sont à la baisse, ils dégringolent et les clubs, en outre, sont contraints de réduire leur masse salariale.
Dans ces conditions, l'AJA, PME par excellence productrice de joueurs, semble condamnée, sauf à trouver un nouveau modèle. D'autant que des centres de formation il y en a partout, désormais, en France, subventionnés par les collectivités. Bref, la recette gagnante d'un jour, qui inscrivit l'identité de l'AJA dans la pierre, ne l'est plus aujourd'hui.
"Sauver le club..."
Le président de l'AJA ,Gérard Bourgoin, a défrayé la chronique locale (l'Yonne républicaine du 19 décembre) en affirmant que la situation financière de l'AJA était catastrophique et que sa priorité avant de penser au sportif, était de "sauver" le club. Reconstituer des fonds propres et trouver des solutions pour améliorer la trésorerie sont des impératifs urgents. "Personne ne se rend compte à quel point c'est grave..." affirme le président de l'AJA qui soutient que le sauvetage du club passe par une forme d'union dans l'Yonne par solidarité de l'ensemble du tissu économique et politique.
L'émission d'obligations à hauteur de 5 millions d'euros, l'ouverture du capital sont des pistes explorées qui ne se sont pas encore concrétisées. Les dirigeants ont entamé dernièrement des démarches auprès des collectivités régionale, départementale et communale pour lever 10 millions d'euros supplémentaires (elles viennent de donner 7,5 millions pour le nouveau centre de formation). Guy Férez, le maire d'Auxerre a dit non à la socialisation des pertes. Que diront André Villiers, ami de Gérard Bourgoin et François Patriat que le président a eu pendant une heure au téléphone ?
Mais comment le club modèle, en un peu plus d'un an, en est-il arrivé là ?
Gérard Bourgoin affirme avoir hérité d'une situation à laquelle le club ne pouvait faire face. Et d'expliquer que l'AJA s'est lancée voilà 4 ans dans une politique salariale qu'il ne pouvait tenir... A ce sujet, AUXERRE TV révèle que Laurent Fournier l'ex-entraîneur est toujours salarié du club. Peut-être une manière de ne pas lui servir ses indemnités de licenciement.
Commentaires
A la décharge de Gérard Bourgoin la situation du marché du football est devenue catastrophique en quelques mois et beaucoup de club sont dans la difficulté. Sur le fond certes la situation du club est sur la mauvaise pente depuis longtemps. Mais faire porter l’entière responsabilité de la situation actuelle à l’ancienne équipe c’est un peu fort, mais l’homme est familier des excès. Rappelons nous simplement les promesses d’un classement dans les 3 premières places de L1, le centre de formation luxueux, et surtout la vente de N’dinga pour environ 10 Millions d’Euros refusé principalement pour des raisons d’ego entre dirigeants. Au milieu de tout cela, le trésor de guerre de 20 M€ engloutis et 7.5 millions d’euros des collectivités locale versé pour ce fameux centre de formation quasi inutile désormais. Cela commence à faire beaucoup….
Nous ne connaissons pas la réponse des collectivités locales, mais j’imagine une véritable levée de bouclier des contribuables, si la Ville, le Département, la Région mettaient la main à la poche qui la nôtre en fait. En cette période de vache maigre, ou les impôts sont lourds pour beaucoup je crois qu’il faut être raisonnable. Certain vont soutenir l’impact économique de l’AJA (comme le Vatican, combien de division ?) ou prétendre l’intérêt de racheter à bon prix les installations, mais une dépense reste une dépense et ou serait l’intérêt public dans ces solutions.
La seule réponse judicieuse à une demande indécente en ces temps de crise!
Combien de chèques et de quels montants, l'AJA a-t-elle adressés à la Ville depuis son entrée en 1° division, quand les joueurs touchaient des salaires énormes?
Quelles sont actuellement les retombées positives pour la Ville et l'Auxerrois "de base"?
quel culot ....encore demander l'argent des contribuables...je crois que maintenant je vais directement directement apostropher verbalement nos élus (sur de tel situation)quand ils viennent nous serrer la main lors de manifestations....et vous que comptez vous faire...payer et vous taire ...?