La situation est d'autant plus désespérée que le marché est désastreux. Pensez donc : le number one de l'automne, Lyon, dégraisse... car contraint de réduire sa masse salariale. Le foot en France est dans une spirale déflationniste.

Autrement dit, l'offre de ventes de joueurs est nettement supérieure à la demande après des années d'inflation monstrueuse. Donc les prix sont à la baisse, ils dégringolent et les clubs, en outre, sont contraints de réduire leur masse salariale.

Dans ces conditions, l'AJA, PME par excellence productrice de joueurs, semble condamnée, sauf à trouver un nouveau modèle. D'autant que des centres de formation il y en a partout, désormais, en France, subventionnés par les collectivités. Bref, la recette gagnante d'un jour, qui inscrivit l'identité de l'AJA dans la pierre, ne l'est plus aujourd'hui.

 

"Sauver le club..."

 

Le président de l'AJA ,Gérard Bourgoin, a défrayé la chronique locale (l'Yonne républicaine du 19 décembre) en affirmant que la situation financière de l'AJA était catastrophique et que sa priorité avant de penser au sportif, était de "sauver" le club. Reconstituer des fonds propres et trouver des solutions pour améliorer la trésorerie sont des impératifs urgents. "Personne ne se rend compte à quel point c'est grave..." affirme le président de l'AJA qui soutient que le sauvetage du club passe par une forme d'union dans l'Yonne par solidarité de l'ensemble du tissu économique et politique.

L'émission d'obligations à hauteur de 5 millions d'euros, l'ouverture du capital sont des pistes explorées qui ne se sont pas encore concrétisées. Les dirigeants ont entamé dernièrement des démarches auprès des collectivités régionale, départementale et communale pour lever 10 millions d'euros supplémentaires (elles viennent de donner 7,5 millions pour le nouveau centre de formation). Guy Férez, le maire d'Auxerre a dit non à la socialisation des pertes. Que diront André Villiers, ami de Gérard Bourgoin et François Patriat que le président a eu pendant une heure au téléphone ?

Mais comment le club modèle, en un peu plus d'un an, en est-il arrivé là ?

Gérard Bourgoin affirme avoir hérité d'une situation à laquelle le club ne pouvait faire face.  Et d'expliquer que l'AJA s'est lancée voilà 4 ans dans une politique salariale qu'il ne pouvait tenir... A ce sujet, AUXERRE TV révèle que Laurent Fournier l'ex-entraîneur est toujours salarié du club. Peut-être une manière de ne pas lui servir ses indemnités de licenciement.