Il est vrai qu’outre le budget primitif 2013, les conseillers devaient se prononcer sur l’opportunité de confier à la SOPIC NORD le très important dossier de ce que le maire veut désormais appeler la « Renaissance de l’Arquebuse »

 

AUXERRE TV a largement rendu compte des ébauches envisagées sur cet espace historique de la ville. Vous pourrez prendre connaissance de manière approfondie des enjeux, mais également des coûts et des dispositions juridiques qui président à la délibération proposée aux conseillers municipaux.

Vous pourrez, ici, visionner la vidéo de l’intégralité des débats sur le dossier dont il sera sans doute question de manière récurrente pendant de longs mois. Ce dossier sera sans doute parmi d’autres au centre de la future campagne des municipales.

Pourquoi ?

La question mérite d'être posée. En effet, ceux qui ont un peu de mémoire se rappeleront que Jean-Pierre Soisson n'a été battu qu'une seule fois au cours de sa longue carrière, à des cantonales, par son cousin Etienne Louis. C'est au moment où il avait "touché" à ce secteur névralgique de la ville, plus précisément les boulevards, qui jouxtent l'Arquebuse.

10 abstentions au sein de  la majorité municipale

 

Alors pour quoi ?

Quand on observe le calendrier de cette "restauration" proposée par Guy Férez il est remarquable de noter que les travaux ne pourront s'engager au plus tôt que vers la fin 2014. Les élections municipales auront alors eu lieu. Le Maire, candidat à sa réélection n'a-t-il pas choisi un tel dossier pour en faire un "leurre" de campagne", comme autrefois les Cordeliers occupaient les gazettes et alimentaient les polémiques. Il aurait ainsi choisi son terrain, celui "vague" de l'Arquebuse", nouvelle Arlésienne. Pendant que l'on parle de l'Arquebuse on ne voit pas le reste. 

La gauche est persuadée que les prochaines échéances seront délicates pour elle. Le contexte économique général, la persistance de la crise, les nécessaires sacrifices à faire accepter ne sont pas des "moteurs". La droite se croit capable de remporter ces élections intermédiaires, pour les mêmes raisons. Le dossier de l'Arquebuse n'a-t-il pas été choisi par le maire sortant pour essayer de se dégager des contingences générales plus difficiles à gérer ?

Il est assez « clivant » puisque outre les réticences attendues de l’opposition, il n’a pas entraîné l’adhésion unanime de l’équipe municipale majoritaire, 10 abstentions dans les rangs de la majorité. Il faut remonter aux débats toujours controversés autour des subventions de l’AJA pour retrouver des telles réticences au sein de la majorité municipale. Peut-être pour Guy Férez, l’ébauche d’une recomposition de sa future liste ? L’arquebuse pourrait ainsi se révéler une « arme à plusieurs coups »

L'AJA une friche préoccupante ...

 

L’AJA que l’on vient de citer, n’a pas échappé à son petit débat « tranché ». Il faut dire que les dernières déclarations fracassantes de Gérard Bourgoin, son président, et sa description d’un club au bord de la faillite si les collectivités ne mettent pas la main à la poche à une hauteur que le maire déclare avoisiner les 10 millions d’euros, n’étaient pas faites pour arranger les choses. « Si vous voulez suivre sur de telles propositions » déclare le Maire, « ce sera sans moi ». Personne d’ailleurs ne semble vouloir s’engager sur cette voie, mais Alain Raymont (Front de gauche) fait remarquer que la collectivité risque bel et bien d’hériter de charges colossales en cas de faillite effective du club, avec un centre de formation très cher en fonctionnement et des installations devenant de véritables « friches » préoccupantes.

Guillaume Larrivé tient quant à lui à souligner qu’il ne faut jamais « injurier l’avenir » que l’AJA fait partie du « patrimoine Auxerrois », que le club traverse une crise préoccupante qui « correspond d’ailleurs à un déclin général de la ville », mais que pour autant il ne faut pas désespérer d’un avenir qui pourrait être meilleur. Au bout des palinodies habituelles, et sans surprise, la subvention prévue pour le centre de formation a été votée sans véritable problème.

Si le budget primitif donne toujours l'occasion d'évoquer l'AJA au chapitre des subventions, il donne maintenant également la possibilité au député Guillaume Larrivé de rappeler ses préoccupations sécuritaires. Du haut de son expérience chez Hortefeux il rappelle presque à chaque conseil la nécessité d'augmenter le "parc" des caméras de vidéo-surveillance dans notre ville. Il a tenu à prévénir le Maire qu'il avait invité Manuel Valls à venir à Auxerre, inaugurer le nouveau commissariat de police qui sera, selon ses dires, un modèle de modernité. Le Maire n'a pas manqué de lui répondre qu'il n'avait pas attendu son initiative pour inviter également le Valls en question. Que voulez-vous ... On se l'arrache le Ministre de l'Intérieur !

Il est 1 heure du matin, la « fin du monde » n’a pas encore eu lieu et est donc à venir, mais le conseil a été long et nous préparons les vidéos qui vous donneront accès aux débats

 J-L. H

 

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